Il n’y a pas que le PS qui a laissé des plumes dans ces élections européennes. L’UMP ressort également groggy de ce scrutin, et plusieurs voix au sein du parti se sont élevées dès dimanche soir pour réclamer la restauration de la « crédibilité » et la « dignité » de l’UMP. L’ambiance promet d’être explosive mardi matin lors de la réunion du bureau politique…
Avec à peine plus de 20%, le parti d’opposition se trouve cinq points derrière le Front national et ne renouvelle pas son succès des municipales. Pour de nombreux cadres de la formation politique, Jean-François Copé est le principal responsable de la défaite de l’UMP lors de ce scrutin.
Ainsi pour Laurent Wauquiez, « le climat des affaires a pesé sur la mobilisation de notre électorat ».
Une refondation du mouvement également plébiscitée par François Fillon. « L’UMP (…) est atteinte dans sa crédibilité et doit s’interroger sur les raisons de son échec. Elle n’a pas été en mesure de rassembler et son honneur est mis en cause », a lancé François Fillon, en faisant allusion à l’affaire Bygmalion, tout comme Alain Juppé, qui estime « qu’on ne peut pas attendre que les procédures judiciaires se développent » :
« C’est à nous aussi à tirer un certain nombre de conséquences sur nos pratiques politiques, sur l’exemplarité que nous devons donner », a reconnu de son côté Bruno Le Maire, tout comme Valérie Pécresse :
Sous le feu des critiques dans cette affaire Bygmalion, Jean-François Copé a indiqué ce matin sur l’antenne de BFMTV/RMC qu’il refusait de démissionner de la tête de l’UMP si des détournements ont été commis par la société Bygmalion.
« J’entends assumer pleinement mes responsabilités, mais je ne savais rien du tout », a-t-il martelé. « Je n’ai pas vu les factures, ce n’était pas ma fonction. Je faisais confiance à ceux dont c’était le métier. Je n’ai pas pour mission de repasser derrière des gens dont c’est le métier », s’est encore défendu Jean-François Copé.
Le député-maire de Meaux a assuré qu’il allait « proposer plusieurs initiatives » mardi matin, lors du bureau politique du parti. Selon des informations du journal Le Monde, « le président contesté de l’UMP va proposer que René Ricol effectue un audit sur le fonctionnement du parti pour améliorer la gouvernance ».
Concernant l’affaire Bygmalion, Jean-François Copé a prévu de porter plainte contre X. Interrogé par Le Monde, un copéiste indique que ces initiatives « visent à desserrer l’étau autour de lui ».