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Etudes, emploi : Une domination masculine qui se joue dès l’école primaire ?

Faudrait-il revoir notre manière d’enseigner les matières scientifiques, et plus particulièrement les mathématiques, aux petites Françaises ? C’est ce que semblent indiquer plusieurs études, qui pointent toutes du doigt une disparité dans l’enseignement, à la défaveur des petites filles. Résultat, elles délaissent les filières scientifiques plus tard dans leurs études.

Ecrit par La-rédaction – le dimanche 09 avril 2023 à 11H13

Le constat est sans appel. Alors même qu’elles sont plus diplômées, plus nombreuses à faire des études et ont de meilleurs résultats scolaires, les filles restent largement minoritaires dans les études scientifiques, rapporte l’Observatoire des inégalités. En terminale, 55 % des jeunes garçons optent pour deux options scientifiques, contre 36 % des filles (données 2020 du ministère de l’Éducation nationale). Et pour la combinaison maths + physique-chimie, la voie royale pour les meilleures écoles, 29 % des garçons l’ont choisie contre seulement 13 % des filles. Près de 90% des élèves dans les filières d’informatique sont des garçons. 

Cet état des lieux peut s’étendre également aux filières sélectives en général. Ainsi, dans les écoles d’ingénieurs, la part d’hommes atteint presque 70%, un chiffre en stagnation depuis plusieurs années. Il en résulte une plus faible part de femmes à des postes à meilleure rémunération et à responsabilités. 

L’école primaire, matrice des inégalités ? 

Une étude du Conseil national de l’éducation note notamment que “les écarts augmentent au cours de la première année d’école [primaire], pour arriver à une différence très marquée en faveur des garçons en début de CE1”. Les auteurs rapportent également qu’un “net avantage pour les garçons en mathématiques apparaît chez les élèves de 6-7 ans. Si l’on admet que l’écart en mathématiques se développe avec une certaine régularité, l’âge de son origine se situe donc autour de 5-6 ans, entre la moyenne section de maternelle et le CP

Les stéréotypes de genre sont à l’origine de ces disparités. Les enseignants, autant que les parents, continuent de véhiculer le cliché que les garçons seraient meilleurs que les filles en maths. Au-delà des disparités évoquées, le rapport tance aussi la place prédominante des mathématiques dans la scolarité depuis les années 60 en France.

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