Cet état des lieux peut s’étendre également aux filières sélectives en général. Ainsi, dans les écoles d’ingénieurs, la part d’hommes atteint presque 70%, un chiffre en stagnation depuis plusieurs années. Il en résulte une plus faible part de femmes à des postes à meilleure rémunération et à responsabilités.
L’école primaire, matrice des inégalités ?
Une étude du Conseil national de l’éducation note notamment que “les écarts augmentent au cours de la première année d’école [primaire], pour arriver à une différence très marquée en faveur des garçons en début de CE1”. Les auteurs rapportent également qu’un “net avantage pour les garçons en mathématiques apparaît chez les élèves de 6-7 ans. Si l’on admet que l’écart en mathématiques se développe avec une certaine régularité, l’âge de son origine se situe donc autour de 5-6 ans, entre la moyenne section de maternelle et le CP”
Les stéréotypes de genre sont à l’origine de ces disparités. Les enseignants, autant que les parents, continuent de véhiculer le cliché que les garçons seraient meilleurs que les filles en maths. Au-delà des disparités évoquées, le rapport tance aussi la place prédominante des mathématiques dans la scolarité depuis les années 60 en France.