Alors avec leur association Opal, ils organisent depuis ce matin “Lé zassize de la prévensyon”. A travers des saynètes et surtout beaucoup d’humour, ces adolescents de Saint-André ont voulu parler de ceux qui les font rire et pleurer ou heureux et malheureux.
Une saynète débute sur du rap, le langage est celui des banlieues, la musique aussi. Les propos sont directs, comme un sms, avec peu de forme. Les gestes sont bien plus expressifs. On s’y croirait.
Les trois acteurs pointent du doigt la discrimination.
Le regard est souvent juste, parfois sévère, et la plupart du temps critique pour ne pas dire “moucateur”. C’est aussi ça la banlieue des jeunes de l’Oasis de Saint-André. “Nous voulons que ça change. Nous voulons faire prendre conscience aux jeunes de notre génération que nous pouvons faire des choix différents. Que nous pouvons le faire ensemble”.
Mathieu va plus loin. “Nous devons apprendre à mieux faire à nos décisions et à nos actions dans la vie. Pour cela, il faut plus et mieux s’exprimer. Les saynètres et les théâtre sont un bon entrainement pour nous”.
Emeline est d’accord. C’est pour cela qu’elle est à l’association Opal, c’est pour le cadre, “mais aussi pour se faire plaisir”. Au delà du plaisir d’être ensemble, les jeunes de l’association Opal ont souhaité envoyer un message.
“Les thèmes des saynètes comme la grossesse précoce, la toxicomanie, l’alcoolisme, les MST et la discrimination, ce sont les jeunes qui l’ont choisi. Ils transforment ainsi des éléments négatifs en énergie positive, c’est leur façon de dire qu’être jeune, c’est un atout même dans un quartier difficile”, précise le coordonnateur Jean-Fabiano Palmivin.
“Ce sont eux qui font que leur quartier de l’Oasis soit très apprécié”.
Leur prochain message, ce sera de montrer que les jeunes des quartier peuvent aussi bien réussir les autres.