Zinfos vous l’avait annoncé dès mercredi, c’est désormais officiel. La synthèse des Etats généraux n’aura pas lieu en mai mais donc en septembre. Idem pour les premier « conseil inter-ministeriel de l’Outre-mer » qui est décalé de juillet à octobre. Même si l’on pouvait s’en douter, on constate que tout le calendrier des Etats généraux se décale progressivement, un peu comme-ci le gouvernement se rendait chaque jours un peu plus compte de la complexité d’une telle organisation.
Seulement, c’est bien connu, c’est dans l’adversité que l’on se révèle. Il semble que tous ces contretemps et autres polémiques aient pour conséquence le réveil, certes peut-être contraint et forcé, de certains. A commencer par Michelle Alliot-Maire qui, interrogée sur France Info, s’est montrée pour le moins offensive: « Je trouve qu’être absent en refusant même la réflexion, en refusant de discuter sur des problèmes de fond, c’est une erreur. La politique de la chaise vide ne contribue certainement pas au rétablissement d’un climat social serein outre-mer, ni à la préparation de cet avenir ». Avant d’ajouter un sanglant : « Je pense que ceux qui seront absents seront sans doute sévèrement jugés par la population et par l’histoire ». L’histoire, rien que ça, le COSPAR n’en demandait pas tant.
Ce nouveau report a également obligé Patrick Karam à sortir de sa réserve. Le délégué interministériel pour l’Égalité des chances des Français d’outre-mer, s’est exprimé sur Lexpress.fr et fait preuve d’un certain enthousiasme : « J’ai soutenu pendant trois semaines les grèves générales. Mais dès lors que l’Etat a apporté une réponse, elles étaient inutiles. Jusqu’ici, les revendications concernaient le court terme. Là, on parle du long terme. Depuis mon enfance, j’entends que nous sommes des ‘Français entièrement à part, et non pas des Français à part entière’. Ces Etats généraux sont une grande première. On dira, il y a eu un avant et un après. »
Les Etats généraux de l’Outre-mer, c’est presque en métropole qu’on en parle le plus.