L’exécution d’un Américain condamné à mort a mal tourné, hier, en Oklahoma. Après l’expérimentation d’une nouvelle procédure d’injection jamais testée, Clayton Locket a agonisé pendant 43 minutes. Une seconde exécution prévue juste après la sienne a été suspendue.
Le directeur des prisons de l’Oklahoma, Robert Patton, a ordonné l’arrêt de l’exécution du condamné quelques minutes après l’injection. Clayton Locket a cependant été déclaré mort d’une « crise cardiaque foudroyante », 43 minutes après l’injection.
Selon le New York Times, Clayton Locket est déclaré « inconscient » dix minutes après avoir reçu une injection d’un sédatif. Deux autres produits lui sont ensuite administrés, à savoir un anesthésiant et du chlorure de potassium. Quelques minutes plus tard, Clayton Lockett a sombré dans un état de souffrance agité, le corps tremblant, soulevant les épaules de la table d’exécution et prononçant des grognements et des mots incompréhensibles, jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Les avocats du condamné décrivent une exécution « bâclée, difficile à regarder » et qui « ressemblait à de la torture ».
L’exécution d’un autre condamné à mort, Charles Warner, qui devait avoir lieu deux heures après celle de Clayton Locket, a été reportée.
Comme d’autres États américains, l’Oklahoma est confronté à une pénurie de barbituriques pour ses exécutions. Les laboratoires pharmaceutiques européens sont en effet réticents à voir leurs produits utilisés pour des exécutions. Résultat, les États américains où la peine de mort est appliquée cherchent des produits alternatifs pour faire appliquer les condamnations à mort.
