

Cette année, sur les 178 pays qui composent cet indice, les trois quarts d'entre eux ont un score inférieur à 5 sur une échelle allant de 10 (haut niveau d'intégrité) à 0 (haut niveau de corruption). "La corruption reste un obstacle pour accomplir des progrès nécessaires. Ces résultats indiquent que des efforts beaucoup plus importants doivent être accomplis vers le renforcement de la gouvernance à travers le monde. Lorsque les moyens de subsistance d’un si grand nombre de personnes sont en jeu, les engagements des gouvernements envers l’anti-corruption, la transparence et la redevabilité doivent se traduire par des actions concrètes. La bonne gouvernance est un élément essentiel de la solution aux problèmes de politique mondiale auxquels sont confrontés les gouvernements", a déclaré Huguette Labelle, Présidente de Transparency International (TI).
L'affaire Woerth-Bettencourt et l'attentat de Karachi
Cette année, le trio de tête ne change pas par rapport à l'année dernière, on retrouve la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Danemark avec un score de 9,3. En queue de peloton, les gouvernements instables comme en Afghanistan, en Birmanie et en Somalie souffrent de l'héritage de conflits et continuent de dominer le bas du classement.
Au niveau de la France, le classement n'est pas brillant. Avec un score de 6,8, notre pays arrive à la 25ème place. La section française de la Transparency International pointe du doigt la classe politique française, notamment l'affaire Woerth-Bettencourt et l'enquête sur l'attentat de Karachi. La France perd deux places par rapport à l'année dernière.
Maurice 39ème, les Comores 154ème
Concernant les îles de l'océan Indien, l'Ile Maurice se trouve à la 39ème place de ce classement avec un score de 5,4. Les Seychelles sont 49ème avec un score de 4,8. Madagascar chute lourdement entre 2009 et 2010, en raison de l'instabilité politique actuelle, passant de la 99ème à la 123ème place avec un score de 2,6. Les Comores pointent à la 154ème place avec un score de 2,1 considéré comme un des pays les plus corrompu de la planète.
"Les résultats de l’IPC cette année montrent à nouveau que la corruption est un problème international qui doit être traité par des réformes politiques mondiales. Il est fort louable que le G20, en quête d’une réforme financière, ait pris de solides engagements envers la transparence et l’intégrité avant le sommet de novembre à Séoul", a commenté Mme Labelle. "Mais le processus de réforme en lui-même doit être accéléré".
Le Transparency International demande, à la fin de son rapport, aux gouvernements plus de transparence publique dans toutes les mesures prises afin de réduire les risques de corruption et de fraude dans le secteur public et privé.
Le message voulu par le Transparency Internation est clair, "dans le monde entier, la transparence et la redevabilité sont essentielles pour rétablir la confiance et renverser la vague de corruption. Sans elles, les solutions politiques globales aux nombreuses crises mondiales sont en danger".