Une fois à l’intérieur, c’est avec son père que le ton monte. Le trentenaire va alors frapper son géniteur, qui va durement se blesser au bras en chutant. Fabrice se munit alors d’un couteau et sort de nouveau. Là, il va poursuivre deux adolescents avec l’arme en main.
La tension monte dans le quartier et Fabrice part se réfugier chez sa tante. Il lui demande d’appeler les forces de l’ordre pour se rendre.
« Il se passe trop de choses dans ma vie »
Face aux juges, Fabrice explique : « Il se passe trop de choses dans ma vie. Je n’ai plus le droit de voir mon fils et la perte de mon frère me hante ». Il avoue avoir un problème avec l’alcool qui le « rend méchant ». Pour expliquer son comportement violent, il explique qu’il avait plusieurs griefs contre celui qui lui a refusé la cigarette.
Concernant les coups portés à son père, il assure que « c’est parce qu’il frappait ma mère. Quand j’ai vu ma sœur enceinte se mettre à pleurer, j’ai perdu le contrôle. C’est à cause de lui que j’ai perdu mon frère ». Le juge lui signale alors qu’il reproduit exactement le même schéma, étant lui-même condamné pour violences conjugales sur son ex-compagne.
« Tout le monde voit tout, mais personne ne dit rien »
« Tout le monde voit tout, mais personne ne dit rien. Que ce soit la famille, les proches ou même les institutions, tout le monde a vu qu’il était sur la pente descendante depuis un an, mais personne ne fait rien », souligne de son côté Me Victoria Rouxel qui défend le prévenu.
La défense va rappeler que plusieurs rapports du SPIP, service pénitentiaire d’insertion et de probation, certifient que Fabrice « manifeste son envie de comprendre et de s’améliorer. »
Finalement, le tribunal va le condamner à 10 mois de prison et va révoquer deux mois de sursis. Il pourra négocier avec le juge d’application des peines pour un aménagement de la sanction. Il doit en plus 200 euros à une victime pour le préjudice moral.