
Le 17 avril dernier, Jean se présente furieux au domicile de son voisin aux premières heures du jour. Un de ses canards a été tué par des chiens et il soupçonne ceux du frère de son voisin d'en être responsables. Luc* comprend la situation et passe la matinée à tenter de joindre son frère, sans succès.
Vers midi, alors qu'il faisait une sieste, Luc est réveillé par Jean qui est rentré chez lui. Celui-ci, toujours en colère, reproche à Luc de n'avoir rien fait pour contacter son frère. Le ton monte et Jean tente de frapper Luc. Le fils de Jean, encore mineur, arrive et se mêle à la bagarre. Luc repousse aisément le fils, qui va alors prendre un sabre dans la voiture.
Le fils revient et frappe Luc qui est toujours en lutte avec Jean. Le sabre tombe et Jean le récupère. Pendant ce temps, le fils se munit d'une pioche et les deux se lancent à la poursuite de Luc. Celui-ci s'enferme dans sa salle de bain, poursuivi par ses agresseurs qui frappent la porte comme dans le film Shining. Heureusement, le père et son fils s'arrêtent avant de commettre l'irréparable.
Luc se retrouve blessé avec 10 jours d'ITT. Les médecins confirment que les blessures aux bras s'apparentent à des blessures de défense.
Vers midi, alors qu'il faisait une sieste, Luc est réveillé par Jean qui est rentré chez lui. Celui-ci, toujours en colère, reproche à Luc de n'avoir rien fait pour contacter son frère. Le ton monte et Jean tente de frapper Luc. Le fils de Jean, encore mineur, arrive et se mêle à la bagarre. Luc repousse aisément le fils, qui va alors prendre un sabre dans la voiture.
Le fils revient et frappe Luc qui est toujours en lutte avec Jean. Le sabre tombe et Jean le récupère. Pendant ce temps, le fils se munit d'une pioche et les deux se lancent à la poursuite de Luc. Celui-ci s'enferme dans sa salle de bain, poursuivi par ses agresseurs qui frappent la porte comme dans le film Shining. Heureusement, le père et son fils s'arrêtent avant de commettre l'irréparable.
Luc se retrouve blessé avec 10 jours d'ITT. Les médecins confirment que les blessures aux bras s'apparentent à des blessures de défense.
"J'étais pas là, je n'ai rien vu"
Le père et le fils sont interpellés et placés en garde à vue. Alors que le fils va reconnaître l'ensemble des faits, Jean va totalement les contester. À la barre du tribunal, Jean maintient cette ligne de défense. "Je n'étais pas là, je n'ai rien vu", affirme-t-il aux juges. Lorsque les magistrats lui demandent si son fils ment, il répond laconiquement qu'il "ne sait pas".
"Il a subi un déchaînement de violences, mais le prévenu ne reconnaît aucun fait. Le préjudice moral dû aux menaces de mort est réel. Il a peur de prendre un coup de fusil. L'expert a diagnostiqué un état de stress avec sensation de mort imminente", explique Me Joséphine Boureille, qui demande 3000 euros de dédommagement pour le préjudice.
Le ministère public explique qu'au départ, l'enquête était ouverte pour tentative de meurtre avant d'être requalifiée en violence aggravée. "Le plus inquiétant, c'est son incapacité à se remettre en question", argue la procureure Caroline Calbo, avant de requérir une peine de 3 ans de prison ferme.
"Est-ce que le témoignage du fils est probant ?"
"Je me suis déjà occupé de lui sur une autre affaire. Il avait reconnu les faits directement. Là, non. Il y a de forts doutes. Est-ce que le témoignage du fils est probant ? Moi, j'en doute", plaide de son côté Me Ali Ben Ahmed. Il demande donc la relaxe pour l'ensemble des faits, à l'exception de la violation de domicile que son client reconnaît.
Le tribunal le reconnaît coupable de l'ensemble des faits et le condamne à deux ans de prison, dont 15 mois avec sursis. Il a en outre une interdiction de contact avec son voisin et l'interdiction de détenir une arme. Il doit verser 2000 euros d'indemnités provisionnelles dans l'attente du renvoi sur intérêts civils pour définir le montant définitif des dédommagements.
Le père et le fils sont interpellés et placés en garde à vue. Alors que le fils va reconnaître l'ensemble des faits, Jean va totalement les contester. À la barre du tribunal, Jean maintient cette ligne de défense. "Je n'étais pas là, je n'ai rien vu", affirme-t-il aux juges. Lorsque les magistrats lui demandent si son fils ment, il répond laconiquement qu'il "ne sait pas".
"Il a subi un déchaînement de violences, mais le prévenu ne reconnaît aucun fait. Le préjudice moral dû aux menaces de mort est réel. Il a peur de prendre un coup de fusil. L'expert a diagnostiqué un état de stress avec sensation de mort imminente", explique Me Joséphine Boureille, qui demande 3000 euros de dédommagement pour le préjudice.
Le ministère public explique qu'au départ, l'enquête était ouverte pour tentative de meurtre avant d'être requalifiée en violence aggravée. "Le plus inquiétant, c'est son incapacité à se remettre en question", argue la procureure Caroline Calbo, avant de requérir une peine de 3 ans de prison ferme.
"Est-ce que le témoignage du fils est probant ?"
"Je me suis déjà occupé de lui sur une autre affaire. Il avait reconnu les faits directement. Là, non. Il y a de forts doutes. Est-ce que le témoignage du fils est probant ? Moi, j'en doute", plaide de son côté Me Ali Ben Ahmed. Il demande donc la relaxe pour l'ensemble des faits, à l'exception de la violation de domicile que son client reconnaît.
Le tribunal le reconnaît coupable de l'ensemble des faits et le condamne à deux ans de prison, dont 15 mois avec sursis. Il a en outre une interdiction de contact avec son voisin et l'interdiction de détenir une arme. Il doit verser 2000 euros d'indemnités provisionnelles dans l'attente du renvoi sur intérêts civils pour définir le montant définitif des dédommagements.