Toute la gauche porte le deuil d’un Tram-train nul et non avenu, non financé et non pertinent ; un Tram-train inadapté en tant que tel aux liaisons inter-urbaines. Le temps d’une campagne électorale, Mme Bello joue les spécialistes en voies ferrées et stigmatise le projet de mono-rail évoqué par Didier Robert. A ceci près qu’elle ignore ce qu’est un mono-rail. Elle situe un tel équipement abandonné du côté d’Orléans. Là-bas, ce n’est pas un monorail qui était testé mais l’aéro-train de l’ingénieur Bertin, une expérience et des essais qui ont eu lieu de 1969 à 1974. La ligne est désaffectée depuis 1977. Les références de Mme Bello sont désuètes et erronées, comme ses idées : marxisme et post-marxisme sont des fossiles de l’histoire politique.
Quant à la voie ferrée qu’elle prétend implanter entre Saint-Benoît et Saint-Denis, Mme Bello a concédé ne pas avoir la moindre notion de son prix, ce qui ne l’a pas empêchée d’affirmer en fin de compte que sa voie ferrée coûterait 20 millions du kilomètre…
D’où sortirait-on l’argent ? Mme Bello affirme qu’elle se battra pour la dotation ferroviaire ; mais en novembre 2009, le 1er ministre a confirmé, n’en déplaise à Paul Vergès qui menaçait d’abandonner le tram-train – et à Mme Bello qui le soutenait alors – que La Réunion n’obtiendrait jamais cette dotation annuelle de 80 millions d’euros servie en métropole aux régions exploitant des transports express régionaux (TER).
A l’heure où le gouvernement coupe les dotations aux collectivités à coups de milliards, d’où sortirait une telle dotation ?
