Madame Françoise LABORDE, bonjour,
Vous êtes l’invitée d’honneur, ici à La Réunion, de la troisième édition des Trophées des Femmes Précieuses. Vous êtes une belle femme et vous êtes certainement intelligente. Vous menez un combat ; c’est celui que vous avez choisi. Il est utile et digne. Ouvrir les possibilités d’actions c’est attendre en retour des réactions, quelles qu’elles-soient.
Dans mon’n ti péï, différentes sortes de femmes y habitent, se croisent et se plaisent d’être ici et j’espère que vous appréciez tout autant votre séjour. Je me permets toutefois de vous demander :
- À combien se pèse votre degré d’estime d’une femme à une autre ?
- Pourquoi certaines femmes doivent être catégorisées de « Femmes Précieuses Réunionnaises» et pas toutes ?
- Ne pensez-vous pas que c’est une forme de discrimination envers toutes les autres et celles qui, chaque jour :
** se donnent le maximum à faire d’un foyer un espace de bien-vivre et de bien-être
** se plient en mille morceaux afin d’apporter du réconfort, du soutien, de l’amour à un homme (père, frères, époux, etc.), à une autre femme (mère, sœurs, compagne, etc.), à des enfants
** s’évertuent à inculquer les valeurs morales (qui sont en perte de vitesse catastrophique) : respect, vivre-ensemble, empathie, acceptation des différences, etc. afin de conduire son entourage sur de bonnes bases
** acceptent la fatalité d’une vie difficile avec des maux qui sont présents : maladie, handicap, rejet
** affichent un faux sourire, s’habillent et se maquillent pour se rendre belles pour cacher les dessous du « décor » de leurs propres corps : maltraitance, traces de coups, violences
** reprennent le chemin de l’école pour se dire que je peux apprendre à lire, écrire, compter pour devenir quelqu’un d’autre ; pas intelligente mais moins bête
** soignent et toilettent des inconnu-e-s, leurs patient-e-s à chaque mal au ventre, à chaque vomi sans avoir à leur tour envie de vomir
** regrettent de ne pas avoir été une bonne femme : abandon de ses enfants, désintérêt pour l’éducation maternelle, violences envers les autres
Les listes sont très longues !
Donner le trophée de « femmes précieuses » est tout simplement une comparaison malsaine et injuste de femmes à femmes. Devons-nous nous dire que - nous autres -, sommes moins précieuses aux yeux de toutes les personnes qui nous supportent, nous aident, nous estiment, nous aiment ??
Faut-il absolument être actrice de bonnes œuvres vues et sues de toute une population pour que le terme « femmes précieuses » soit donné ? C’est quoi être une femme précieuse ? Qui décide de sa légitimité ?
Je n’ai aucune raison d’envier et/ou de jalouser les femmes qui ont été choisies pour ce trophée. S’il y a du plaisir, tant mieux pour elles, mais pourquoi ne pas approprier en termes et en mots la vraie définition d’une égalité féminine… celle que vous définissez ici comme « femmes précieuses » et qui à mon sens, sont réduites en quantité.
Chaque petit bout de femme est unique. Chaque femme peut être une femme précieuse pour une personne, quelque-soit le degré de considération.
J’attends juste que ce message passe et soit lu. Si ce n’est pas par vous, par une nominée pour transmettre à qui de droit ?
Un petit peu de votre précieux temps pour une petite réflexion sur ce terme. Le prendriez-vous…
Vous êtes l’invitée d’honneur, ici à La Réunion, de la troisième édition des Trophées des Femmes Précieuses. Vous êtes une belle femme et vous êtes certainement intelligente. Vous menez un combat ; c’est celui que vous avez choisi. Il est utile et digne. Ouvrir les possibilités d’actions c’est attendre en retour des réactions, quelles qu’elles-soient.
Dans mon’n ti péï, différentes sortes de femmes y habitent, se croisent et se plaisent d’être ici et j’espère que vous appréciez tout autant votre séjour. Je me permets toutefois de vous demander :
- À combien se pèse votre degré d’estime d’une femme à une autre ?
- Pourquoi certaines femmes doivent être catégorisées de « Femmes Précieuses Réunionnaises» et pas toutes ?
- Ne pensez-vous pas que c’est une forme de discrimination envers toutes les autres et celles qui, chaque jour :
** se donnent le maximum à faire d’un foyer un espace de bien-vivre et de bien-être
** se plient en mille morceaux afin d’apporter du réconfort, du soutien, de l’amour à un homme (père, frères, époux, etc.), à une autre femme (mère, sœurs, compagne, etc.), à des enfants
** s’évertuent à inculquer les valeurs morales (qui sont en perte de vitesse catastrophique) : respect, vivre-ensemble, empathie, acceptation des différences, etc. afin de conduire son entourage sur de bonnes bases
** acceptent la fatalité d’une vie difficile avec des maux qui sont présents : maladie, handicap, rejet
** affichent un faux sourire, s’habillent et se maquillent pour se rendre belles pour cacher les dessous du « décor » de leurs propres corps : maltraitance, traces de coups, violences
** reprennent le chemin de l’école pour se dire que je peux apprendre à lire, écrire, compter pour devenir quelqu’un d’autre ; pas intelligente mais moins bête
** soignent et toilettent des inconnu-e-s, leurs patient-e-s à chaque mal au ventre, à chaque vomi sans avoir à leur tour envie de vomir
** regrettent de ne pas avoir été une bonne femme : abandon de ses enfants, désintérêt pour l’éducation maternelle, violences envers les autres
Les listes sont très longues !
Donner le trophée de « femmes précieuses » est tout simplement une comparaison malsaine et injuste de femmes à femmes. Devons-nous nous dire que - nous autres -, sommes moins précieuses aux yeux de toutes les personnes qui nous supportent, nous aident, nous estiment, nous aiment ??
Faut-il absolument être actrice de bonnes œuvres vues et sues de toute une population pour que le terme « femmes précieuses » soit donné ? C’est quoi être une femme précieuse ? Qui décide de sa légitimité ?
Je n’ai aucune raison d’envier et/ou de jalouser les femmes qui ont été choisies pour ce trophée. S’il y a du plaisir, tant mieux pour elles, mais pourquoi ne pas approprier en termes et en mots la vraie définition d’une égalité féminine… celle que vous définissez ici comme « femmes précieuses » et qui à mon sens, sont réduites en quantité.
Chaque petit bout de femme est unique. Chaque femme peut être une femme précieuse pour une personne, quelque-soit le degré de considération.
J’attends juste que ce message passe et soit lu. Si ce n’est pas par vous, par une nominée pour transmettre à qui de droit ?
Un petit peu de votre précieux temps pour une petite réflexion sur ce terme. Le prendriez-vous…