Extérieur
Le style est enfin devenu une priorité pour le constructeur Japonais et ses autos deviennent autrement plus sympa esthétiquement. Le SUV CX-5 en est encore un bon exemple. Il semble que Mazda ait trouvé sa voie stylistique et c’est tant mieux.
Un style plus affirmé, plus latin avec des courbes élégantes sur le profil, de belles rondeurs vers l’arrière. Elle garde cependant la cohérence et l’identité à la marque avec un regard plus profond et une calandre immense rappelant le logo Mazda.
Mais honnêtement c’est des 3/4 arrière qu’elle est la plus séduisante avec son design inspiré d’une Alfa Roméo et par sa double sortie d’échappement sur cette version diesel. Élégante, presque sensuelle en « Soul Red métallisée » aux aspects parfois nacrés, elle cache subtilement ses dimensions généreuses. Elle est effectivement la plus grande de la catégorie compacte avec ses 4,46 m, hormis l’inclassable Skoda Octavia et ses 4,65m ! Cependant, son encombrement ne se voit pas forcément à l’intérieur car la vingtaine de centimètres supplémentaires est en grande partie absorbée par des porte à faux avant surdimensionnés.
Intérieur
A l’intérieur, l’émotion est moins grande car les efforts sur le design ne se retrouvent pas véritablement. Ici, à l’instar des précédentes générations, le maître mot est efficacité et peu d’originalité. La planche de bord est conventionnelle et les matériaux choisis semblent prévus pour durer tandis que l’ergonomie est soignée. Nouveauté, un écran multimédia trône au dessus des aérateurs regroupant les commandes audio, la navigation (en option et indisponible pour l’heure à La Réunion), la téléphonie et des applications spécifiques pour contrôler, entre autres, ses consommations. Au final ce système est facile à prendre en main et nécessite moins d’une dizaine de minutes pour se l’approprier.
Question habitabilité, pas grand chose à dire. Elle est bonne à toutes les places mais face à la concurrence, moins encombrante en longueur, la 3 ne se démarque pas réellement. Cela ne se perçoit pas assis à l’arrière grâce à un empattement long qui dégage plus d’espace aux genoux mais se constate au niveau du coffre, qui avec un volume de 350 litres est nettement en dessous des meilleures compactes françaises ou allemandes.
La position de conduite se trouve facilement grâce à de multiples réglages et en face de soi, chose assez surprenante, c’est un compte tour immense cerclé de rouge au lieu d’un traditionnel tachymètre qui fait place. Ce dernier est maintenant numérique et dispose d’une fonction tête haute moins bien réussie que les dernières réalisations car invisible si vous portez des lunettes solaires polarisantes.
Sur la route
Avant même de prendre la route, la 3 avait de quoi plaire. Avec un moteur de 2,2 l de cylindrée, 150 chevaux, deux sorties d’échappement, un compte tour en face de soi et une très bonne position de conduite, il y certainement du dynamisme derrière tout ça. Cependant les premiers mètres effectués avec la 3 donnent d’abord un sentiment de douceur et de calme. Le gros moteur diesel est exempt de vibration, ne claque pas à froid et l’insonorisation en charge comme à vitesse stabilisée est exemplaire. Son point fort est sa très bonne disponibilité à très bas régimes et sa vigueur au milieu du compte tour. Le maniement du levier de vitesses (très bien guidé) est limité en ville, où reprendre en 3ème à 1000 tr/mn ne la fait même pas vibrer.
Au final, c’est en sortant de la ville que l’on se rend compte que passé les 3 000 tr/mn, il ne se passe pas grand chose au delà. Le moteur ne se retrouve pas véritablement à son aise rechignant à prendre des tours. De fait, il faut davantage axer sa conduite sur le couple, meilleure alternative pour retirer le meilleur de ce bloc. Les performances sont, en accélération, assez décevantes pour la puissance annoncée mais s’avèrent tout de même au dessus de tout soupçon et permettent de dépasser sans arrière pensées car les reprises sont bonnes quel que soit le rapport engagé. Enfin question consommation, il faut tabler sur une moyenne aux alentours de 7.5l/100 km.
Question comportement routier, la qualité des liaisons au sol est à souligner. Les suspensions filtrent confortablement trous et bosses, maintiennent parfaitement la caisse en virage et offrent suffisamment de rigueur pour afficher une tenue de route remarquable. La motricité n’est jamais mise en défaut, même en accélérant très tôt roues braquées, le train avant ne sous-vire que tardivement. Bref ses limites d’adhérence sont très reculées.
Conclusion
Avant même d’en prendre le volant, la Mazda 3 n’allait pas décevoir car intrinsèquement les précédentes générations n’avaient jamais souffert de tares de conception. Confortable, sécurisante, suffisamment performante, plaisante à conduire et fiable elle ajoute à ses qualités un design réussi et séduisant qui devrait lui faire connaître une carrière plus enthousiasmante à La Réunion. Reste un tarif qui se paie un peu au dessus de la concurrence. La faute à sa cylindrée supérieure à 2 litres, sujette à un octroi de mer moins favorable.
Tarif de notre modèle d’essai : 31 500 €
Essai réalisé en collaboration avec [Autopassion.me]url:http://www.autopassion.me