Participer au programme d’espionnage à grande échelle américain Prism pourrait coûter cher aux géants américains du web. Selon une étude de l’Information Technology and Innovation Foundation (Itif) parue hier, ils pourraient perdre jusqu’à 31 milliards de dollars pour avoir collaboré avec les services de renseignements américains.
La part de marché « cloud » réalisée par ces entreprises hors des États-Unis passerait ainsi de 80% en 2014 à 65% en 2016, voire à 55% dans le pire des scénarios, du fait de l’affaire PRISM.
Les entreprises européennes du secteur pourraient ainsi tirer profit de l’affaire, d’autant qu’elles bénéficient aussi d’une politique volontariste des États et de l’Union européenne, souligne l’étude.
Le gouvernement français a par exemple débloqué 135 millions d’euros pour développer une offre de « cloud » publique.
Pour limiter la casse, l’étude recommande plus de transparence au gouvernement américain sur ce dossier. Avant de partir en vacances, le président américain Barack Obama a tenté une synthèse entre la nécessité de conserver des services de renseignements efficaces et le besoin de transparence pour rassurer les citoyens.
De leur côté, les principales entreprises concernées, Microsoft, Google, Facebook ou Apple, ont d’ores et déjà demandé au gouvernement fédéral l’autorisation de déclassifier la liste des informations réclamées par les services de renseignements américains, afin de défendre leur intégrité.