La Réunion est le département d’Outre mer le plus touché par l’invasion de plantes exotiques. Ainsi, en cas de catastrophe naturelle ou de destruction, la végétation naturelle ne se reconstitue pas, ce sont les espèces exotiques qui les remplacent. Une solution doit donc vite être trouvée, afin de ne pas totalement perdre la végétation indigène. La SREPEN a décidé de s’exprimer afin de faire réagir la population.
Le goyavier envahit
Le goyavier serait la plante envahissant le plus d’espaces naturels, capable, à long terme, de remplacer toute une forêt. Les Réunionnais ne considèrent, par exemple, pas le goyavier comme une peste végétale car ses fruits sont aimés et les habitants de l’île y sont attachés. Ne pas le considérer comme envahissant est une erreur qui pourrait coûter cher. Le scientifique sud-africain (expert en espèces exotiques envahissantes), Ian Mac Donald pose la question: « dans 50 ans, les touristes viendront-ils à la Réunion pour voir des milieux naturels uniques au monde ou pour manger des goyaviers?« .
C’est aussi le cas du raisin marron ou de la liane papillon qui détruisent la foret semi-sèche de l’Ouest de l’île. D’autres plantes (« la jouvence de l’abbé souris » ou « le galifon ») ont été récemment découvertes et leur croissance a été rapide, ce qui rend la situation plus inquiétante.
La SREPEN espère une réaction de la population, car la Réunion pourrait bientôt être reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO et une protection importante des espèces indigènes doit se mettre en place.L’association propose d’enseigner, dès l’école, les comportements à adopter pour une meilleure protection de notre écosystème.