Revenir à la rubrique : Actu Ile de La Réunion

Ericka Bareigts trouve les historiens qu’elle peut pour se défendre

Lors de sa conférence de presse d'hier, au cours de laquelle elle a annoncé qu'elle déplacerait la statue de Mahé Labourdonnais envers et contre tout, pour un budget global de 3,2 millions d'euros, même en l'absence de financement de la Région, Ericka Bareigts avait à ses côtés un "historien" péï, Laurent Hoarau, pour la défendre.
A une heure où tout le monde se prétend historien, il est piquant de savoir que l'"historien" en question est... employé à la mairie de Saint-Denis.

Ecrit par 1654 – le mercredi 10 mai 2023 à 15H58

Je n’avais personnellement jamais entendu parler de Laurent Hoarau comme historien. Je connais Prosper Eve, Raoul Lucas, Albert Jauze, Gilles Gauvin, Alexis Miranville, Olivier Fontaine, Mario Serviable, pour la plupart, en tous cas pour ceux que nous avons pu contacter, opposés au déplacement de la statue. De quel chapeau Ericka Bareigts a-t-elle été sortir ce Laurent Hoarau ?

Statue de Mahé de Labourdonnais : Ericka Bareigts maintient le cap malgré le désaveu de la Région

Quelques coups de fil m’ont suffi. Laurent Hoarau a en tout et pour tout un DEA spécialité histoire sociale et patrimoine, sur la naissance et le développement de la ville du Port entre 1886 et 1912. Mais il n’a pas présenté de thèse à la suite de son diplôme. Le livre Réunionnais du Monde nous apprend qu’il est chargé d’enseignement en Histoire sociale à l’université et à l’Institut Régional des Travailleurs Sociaux (IRTS) de la Réunion.

Il a aussi à son crédit d’avoir été administrateur en 2000 de l’association Chantier Histoire et Architecture Médiévale (CHAM) et a participé en 2004 avec la délégation Réunion de l’association à la restauration du Lazaret de la Grande-Chaloupe. En Afrique et notamment au Zimbabwe, il a participé au chantier international permettant la sauvegarde du site de Khami, près de Bulawayo (Zimbabwe) en collaboration avec l’UNESCO, l’Alliance Française, l’Ambassade de France, le National Museum and Monuments of Zimbabwe. En novembre 2008, il a participé aux travaux de fouilles réalisés par le GRAN sur l’île de Tromelin sur le naufrage d’un navire négrier, l’Utile, échoué sur l’île en 1761.

Voilà son palmarès. Un peu faible comparé aux CV des historiens que nous avons cités plus haut et qui sont opposés au déplacement.

Mais ce n’est pas tout. Jusqu’à maintenant entrepreneur à son compte, Laurent Hoarau a essentiellement travaillé grâce à ses marchés attribués par la mairie de Saint-Denis, à l’image par exemple de celui du chantier de la léproserie à Saint-Bernard. Autant dire qu’il est l’obligé d’Ericka Bareigts.

Mais ce n’est pas tout. D’après nos informations, il serait sur le point d’être embauché à la mairie de Saint-Denis comme chef de projet « Ville d’art et d’histoire ». Contacté, le service de presse de la commune n’a toujours pas répondu à nos interrogations à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Toujours d’après nos sources, la maire de Saint-Denis aurait sollicité plusieurs historiens reconnus qui ont refusé de soutenir son projet. Du coup, elle a été contrainte de faire les fonds de tiroirs et d’aller chercher des soutiens auprès de personnes qui ne pouvaient pas le lui refuser !

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Alérodé astèr
il y a 6 mois

Et toi pseudo journaliste, pourquoi tu ne cites pas ta source ?
C’est ici pour les curieux : Jérôme l’archiviste – Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.
Tu ne cites pas non plus les articles qu’il a écrit.

C’est ça le journalisme à La Réunion ? Des commérages…

Dans la même rubrique