Profitant de la présence du Premier ministre à La Réunion, Ericka Bareigts, deuxième adjointe au maire de Saint-Denis, en profite pour écrire ses doléances… Elle dit souhaiter attirer l’attention du Premier ministre sur la situation de l’Education nationale « qui se dégrade gravement dans notre ville et sur l’ensemble du territoire« .
Ericka Bareigts pose un double constat alarmant : « le retard toujours important des résultats scolaires des jeunes réunionnais et la baisse continue des moyens octroyés par l’Etat, notamment en matière de ressources humaines dans nos écoles« .
Pour preuve de son argumentation, les dernières évaluations nationales des élèves de CE1 rendues publiques cette semaine montrent des résultats académiques qui positionnent La Réunion dans les derniers de la classe… « Le retard de niveau dès cet âgé reste important : 10 points en dessous de la moyenne pour la lecture et 14 points de moins pour la maîtrise des nombres, des premières opérations et la rédaction d’un petit texte« , précise la deuxième adjointe à la mairie de Saint-Denis.
Dans son courrier, elle préconise donc la mise en place d’un plan gouvernemental pour donner à La Réunion les moyens de se hisser au minimum dans la moyenne nationale : « Nous ne pouvons accepter ce fatalisme gouvernemental qui voudrait que les Réunionnais ne pourraient prétendre aux mêmes résultats que leurs petits homologues de métropole« .
Pour cela il faudrait que des moyens soient mis en œuvre dès la rentrée prochaine afin d’éviter de nouvelles fermetures de classes « répondant à des logiques comptables qui ignorent les situations locales et ce besoin de rattraper un certain retard« . A la rentrée 2009-2010, 300 écoliers supplémentaires vont être accueillis dans les écoles maternelles et primaires mais « dans le même temps, le rectorat annonce la fermeture de 10 classes » souligne-t-elle.
L’inquiétude du sureffectif dans certaines classes et la détérioration globale des conditions d’enseignement pour les professionnels de l’éducation sont autant d’éléments qui ont également été décrits par Ericka Bareigts qui parle « d’augmentation des risques d’échec scolaire pour les enfants, notamment ceux issus des milieux défavorisés« .
Enfin, Ericka Bareigts pointe du doigt les difficultés des personnes qui sont dans la rue dès qu’ils en ont l’occasion et qui rythment l’actualité locale : l’arrêt des dispositifs comme les Réseau d’Accompagnement et de soutien des Elèves en difficultés ainsi que le non-renouvellement des contrats des professionnels reconnus que sont les Assistants d’éducation.