Le conseil national du PS, le « Parlement » du parti, a adopté hier à une très grande majorité (environ 85 % des votes) une résolution indiquant que les socialistes se « situaient clairement dans l’opposition au gouvernement d’Edouard Philippe » et qu’ils ne « voteront pas la confiance à ce gouvernement« .
Si cette formulation a l’avantage de laisser aux députés socialistes la possibilité de s’abstenir, le 4 juillet, à l’issue du discours de politique générale du premier ministre, elle ne tranche pas la question de ceux qui, comme Ericka Bareigts, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils avaient l’intention de voter cette confiance.
Officiellement, le PS n’a pas décidé si cela valait exclusion ou pas mais, statutairement, les décisions du Conseil national s’imposent aux parlementaires. Dès lors, va-t-on vers une exclusion des députés PS qui votent la confiance ? Et notamment, pour ce qui nous intéresse, vers celle d’Ericka Bareigts qui n’a cessé de proclamer, tout au long de la campagne électorale, qu’elle était « Macron compatible » et qu’elle voterait la confiance à son gouvernement ?
Selon plusieurs participants à la réunion, « beaucoup de gens se sont exprimés pour dire que pour ceux qui votent pour, il faudra se poser la question de les exclure« .
Il reste deux semaines au PS pour tenter de trouver une solution de compromis et éviter que le parti, déjà atomisé à l’issue des élections législatives, ne tombe définitivement dans les oubliettes de l’histoire…