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Éricka, 4e ministre (secrétaire d’État) originaire de l’Océan Indien

Éricka, une Réunionnaise ministre de la France. Enfin ! Diront certains. Compréhensible ! Après Raymond Barre, né à la Réunion, et donc Réunionnais pour parler comme certains qui se veulent puristes, mais nous sommes bien loin de l’époque de Giscard. D’autres pourront ajouter : après Margie Sudre, du temps de Jacques Chirac, bien qu’elle ne soit pas née […]

Ecrit par République – le jeudi 11 février 2016 à 16H47

Éricka, une Réunionnaise ministre de la France. Enfin ! Diront certains. Compréhensible !

Après Raymond Barre, né à la Réunion, et donc Réunionnais pour parler comme certains qui se veulent puristes, mais nous sommes bien loin de l’époque de Giscard.

D’autres pourront ajouter : après Margie Sudre, du temps de Jacques Chirac, bien qu’elle ne soit pas née à la Réunion, elle est venue s’y installer pour travailler, s’est fait élire à la présidence du conseil régional, et elle fut aussi ministre d’un gouvernement français.

À remonter au temps de l’île Bourbon, le premier à occuper un poste ministériel fut Joseph de Villèle, président du Conseil des ministres à la seconde restauration de Louis XVIII, entre 1821 et 1 828. Bien qu’il naquît à Toulouse, officier de la marine nationale, il a guerroyé dans l’Océan Indien contre les Anglais pour défendre les possessions françaises dans cette partie du monde. Il s’est installé à Bourbon et s’est enrichi dans la culture du café ; il a épousé la fille de la célèbre Mme Desbassayns et a eu 5 enfants (des descendants à la Réunion), a défendu au conseil de la colonie l’appartenance de Bourbon à la France à une époque où un courant séparatiste se faisait fort, tout en étant un partisan du maintien de l’esclavage. Il est retourné en France faire une carrière politique, en tant qu’ultraroyaliste, et en prenant appui sur l’implantation traditionnelle de sa famille d’origine à Toulouse. À une époque où une des branches des ancêtres d’Éricka était encore en Inde.

Michel Debré, certes quelque peu grandiloquent, ne disait-il pas : « Réunionnais un jour, Réunionnais toujours ! » Après tout, ne pourrait-on pas considérer qu’est Réunionnais celui qui a vécu dans cette île et qui a œuvré sur place, et ce à quelque titre que ce soit ? Mais pour cela, bien entendu, il faudrait garder une certaine distance par rapport aux a priori idéologiques, pour éviter aussi de refaire l’Histoire ! Mais la marche de l’Histoire continue ; après les prochaines présidentielles, place à la 5e ministre réunionnaise. Et pourquoi pas Éricka elle-même ? À deux difficiles conditions près.

République

 

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