
Après s'être mis à l'écart de tout mandat électif ces six dernières années, Éric Fruteau se dit prêt à "offrir une autre alternative" à Saint-André (© Les arts de l'image)
Vous avez été maire de Saint-André en 2008 le temps d’un mandat avant d’être battu en 2014 par Jean-Paul Virapoullé. Depuis vous avez pris un peu de distance avec le monde politique avant de tenter un retour lors de ces municipales 2020. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous représenter pour le prochain scrutin municipal ?
C’est vrai après 2014 je me suis donné un temps de réflexion, du recul, ce que j’appelle moi mon "chemin de patience" et je ne me suis pas représenté aux différents scrutins électoraux qui avaient suivi. J’ai préféré patienter et avoir des réponses au sens que je veux donner à mon avenir et à mon engagement politique. J’ai été muté en France métropolitaine après avoir passé un concours (NDLR: Eric Fruteau avait été nommé proviseur adjoint dans lycée de Champigny-sur-Marne en région parisienne). De retour dans mon île en août dernier, je reprends mon activité auprès de mes camarades qui m’ont demandé de les représenter dans le cadre de ces élections municipales. La décision n’a pas été simple à prendre et j’ai préféré consulter pendant de longues semaines les militants, les anciens et la population saint-andréenne pour voir quelles étaient leurs attentes. La réponse est qu’il faut une alternative à Saint-André, un nouveau souffle, un nouveau projet et c’est dans ce cadre que je me présente.
Qu’est-ce que ce "chemin de patience" vous a appris ? Qu’est-ce qui n’a pas marché en 2014 ?
Vous avez raison de souligner cela parce que j’ai gagné la responsabilité d’être maire de Saint-André en 2008. J’avais 38 ans, c’est jeune pour une ville comme Saint-André. Celui que j’ai mis en échec en 2008 n’est pas n’importe qui aussi non plus. Malgré tout en six années, j’ai fait beaucoup de travail, les Saint-Andréens peuvent en témoigner, c’est ce qui ressort aujourd’hui. Néanmoins j’ai pu peut-être faire des erreurs et ce chemin de patience m’a permis de prendre du recul et de réfléchir encore plus et de voir peut-être mieux comment corriger certains postures, éviter certaines erreurs et considérer l’avenir plus sereinement avec un projet fort en tête. Je pense que ces six années sans mandat électif m’ont été bénéfiques et je reviens aujourd’hui encore plus fort avec mes sympathisants et mes militants pour répondre à la demande de la population.
Une page va se tourner à Saint-André lors de ces municipales puisque Jean-Paul Virapoullé ne briguera pas un 8e mandat à la tête de la commune. La bataille pour sa succession s’annonce indécise avec une droite et une gauche divisée. Quels projets portez-vous pour la commune ?
Il s’agira pour nous de rattraper les retards accumulés depuis 2014 parce que les Saint-Andréens nous disent que la ville est à l’arrêt dans différents domaines comme dans l’éducation, l’environnement ou encore la sécurité. Dans les dix prochaines années, il s’agira de préparer l’avenir de Saint-André, qui va accueillir pas moins de 18 000 habitants. Il va falloir nous projeter pour accueillir cette nouvelle population en termes d’équipements, d’infrastructures, de politique sociale et éducative…C’est cela notre ambition.
Parlons du programme…Sur quoi allez-vous mettre l’accent si vous êtes amené à être réélu ?
La priorité des priorités c’est l’éducation, c’est ce que nous demande la population. Mettre en place un projet éducatif global, réussir le projet périscolaire, faire en sorte que les enfants mangent bien à l’école, accompagner les jeunes dans leurs activités dès la petite enfance…Seconde grande priorité, l’environnement et faire en sorte que la cadre de vie s’améliore. Réparer les rues, enlever les nids de poule, construire des trottoirs, mettre de l’éclairage public, bref, faire en sorte que les Saint-Andréens se sentent bien dans leur ville. Troisième grand axe, la sécurité. Nous ferons tout pour faire baisser le niveau de délinquance et en rassurant les Saint-Andréens avec une politique de prévention et d’éducation populaire, sans oublier un partenariat poussé entre la police municipale et la police nationale.
Le tout en s’appuyant sur un outil, la démocratie participative avec un budget participatif qui nous permettra d’être à l’écoute et de faire participer les citoyens qui ne sont pas élus mais qui sont désireux de venir avec nous pour réussir ce projet.
C’est vrai après 2014 je me suis donné un temps de réflexion, du recul, ce que j’appelle moi mon "chemin de patience" et je ne me suis pas représenté aux différents scrutins électoraux qui avaient suivi. J’ai préféré patienter et avoir des réponses au sens que je veux donner à mon avenir et à mon engagement politique. J’ai été muté en France métropolitaine après avoir passé un concours (NDLR: Eric Fruteau avait été nommé proviseur adjoint dans lycée de Champigny-sur-Marne en région parisienne). De retour dans mon île en août dernier, je reprends mon activité auprès de mes camarades qui m’ont demandé de les représenter dans le cadre de ces élections municipales. La décision n’a pas été simple à prendre et j’ai préféré consulter pendant de longues semaines les militants, les anciens et la population saint-andréenne pour voir quelles étaient leurs attentes. La réponse est qu’il faut une alternative à Saint-André, un nouveau souffle, un nouveau projet et c’est dans ce cadre que je me présente.
Qu’est-ce que ce "chemin de patience" vous a appris ? Qu’est-ce qui n’a pas marché en 2014 ?
Vous avez raison de souligner cela parce que j’ai gagné la responsabilité d’être maire de Saint-André en 2008. J’avais 38 ans, c’est jeune pour une ville comme Saint-André. Celui que j’ai mis en échec en 2008 n’est pas n’importe qui aussi non plus. Malgré tout en six années, j’ai fait beaucoup de travail, les Saint-Andréens peuvent en témoigner, c’est ce qui ressort aujourd’hui. Néanmoins j’ai pu peut-être faire des erreurs et ce chemin de patience m’a permis de prendre du recul et de réfléchir encore plus et de voir peut-être mieux comment corriger certains postures, éviter certaines erreurs et considérer l’avenir plus sereinement avec un projet fort en tête. Je pense que ces six années sans mandat électif m’ont été bénéfiques et je reviens aujourd’hui encore plus fort avec mes sympathisants et mes militants pour répondre à la demande de la population.
Une page va se tourner à Saint-André lors de ces municipales puisque Jean-Paul Virapoullé ne briguera pas un 8e mandat à la tête de la commune. La bataille pour sa succession s’annonce indécise avec une droite et une gauche divisée. Quels projets portez-vous pour la commune ?
Il s’agira pour nous de rattraper les retards accumulés depuis 2014 parce que les Saint-Andréens nous disent que la ville est à l’arrêt dans différents domaines comme dans l’éducation, l’environnement ou encore la sécurité. Dans les dix prochaines années, il s’agira de préparer l’avenir de Saint-André, qui va accueillir pas moins de 18 000 habitants. Il va falloir nous projeter pour accueillir cette nouvelle population en termes d’équipements, d’infrastructures, de politique sociale et éducative…C’est cela notre ambition.
Parlons du programme…Sur quoi allez-vous mettre l’accent si vous êtes amené à être réélu ?
La priorité des priorités c’est l’éducation, c’est ce que nous demande la population. Mettre en place un projet éducatif global, réussir le projet périscolaire, faire en sorte que les enfants mangent bien à l’école, accompagner les jeunes dans leurs activités dès la petite enfance…Seconde grande priorité, l’environnement et faire en sorte que la cadre de vie s’améliore. Réparer les rues, enlever les nids de poule, construire des trottoirs, mettre de l’éclairage public, bref, faire en sorte que les Saint-Andréens se sentent bien dans leur ville. Troisième grand axe, la sécurité. Nous ferons tout pour faire baisser le niveau de délinquance et en rassurant les Saint-Andréens avec une politique de prévention et d’éducation populaire, sans oublier un partenariat poussé entre la police municipale et la police nationale.
Le tout en s’appuyant sur un outil, la démocratie participative avec un budget participatif qui nous permettra d’être à l’écoute et de faire participer les citoyens qui ne sont pas élus mais qui sont désireux de venir avec nous pour réussir ce projet.
Pendant six ans, vous avez eu le temps de constater les avancées ou pas de la majorité sortante. Quel est le plus gros reproche que vous pourriez faire à cette dernière ?
J’ai bien envie dans cette campagne électorale de voir le côté positif. Ce que j’ai envie de faire, c’est surtout de réussir notre projet. Je crois que c’est ce qui intéresse la population. Maintenant nous sommes en train de faire un diagnostic et fort de ce diagnostic nous avancerons. Je ne pense pas qu’il soit bon d’aller tout le temps dans les critiques. On entend ce que disent les Saint-Andréens, ils veulent un nouveau souffle dans les trois domaines qui sont devenus mes priorités dans le cadre du projet de mandature. Pour moi c’est ça l’essentiel: répondre à cette demande et que Saint-André réussisse son projet de développement dans l’avenir.
Vous avez également été président de la Cirest entre 2011 et 2014. Qu’espérez-vous de l’intercommunalité passé ces élections ?
Je crois que d’abord il faut d’abord revenir à l’esprit primaire qui était celui de l’intercommunalité lorsque l’on a créé ces collectivités, c’est-à-dire la solidarité entre les communes d’un même territoire. Nous avons réalisé beaucoup de choses entre 2008 et 2014 pour Saint-André mais aussi pour la région est: le tri sélectif qui n’existait pas, le bac jaune ou les abris-bus. Ce qui a marqué la mandature qui a été la mienne, c’est la création du fonds d’investissement intercommunal de solidarité qui permettait à chaque commune quelle que soit la population de bénéficier de 500 000 euros pour financer des investissements avec une forte dose d’une clause d’insertion intégrée. Je pense que cet esprit de solidarité est fondamental. Aujourd’hui j’ai fait cette démonstration pour dire que Saint-André même en étant la première ville en termes démographique était capable d’entendre les difficultés des autres. D’ailleurs je n’ai jamais eu de problème pour travailler avec les cinq autres maires du territoire.
Comment abordez-vous cette dernière ligne droite avant le 1er tour le 15 mars prochain ?
Nous menons avec notre équipe une campagne qui se veut propre, dans le respect des uns et des autres, sans dénigrer personne. Dans le respect des choix qui seront aussi faits sur les autres territoires communaux car il ne s’agit pas de choisir pour les électeurs des autres communes. Je suis totalement serein et je me dis que si la population choisi notre projet et notre équipe, nous saurons jeter les bases d’un partenariat avec les cinq autres maires qui seront choisis par leurs populations respectives pour défendre les projets de Saint-André et les projets de l’est, qui reste encore la région la plus défavorisée de l’île. Nous nous devons d’être unis et solidaires pour faire valoir les projets dans toute cette micro-région.
J’ai bien envie dans cette campagne électorale de voir le côté positif. Ce que j’ai envie de faire, c’est surtout de réussir notre projet. Je crois que c’est ce qui intéresse la population. Maintenant nous sommes en train de faire un diagnostic et fort de ce diagnostic nous avancerons. Je ne pense pas qu’il soit bon d’aller tout le temps dans les critiques. On entend ce que disent les Saint-Andréens, ils veulent un nouveau souffle dans les trois domaines qui sont devenus mes priorités dans le cadre du projet de mandature. Pour moi c’est ça l’essentiel: répondre à cette demande et que Saint-André réussisse son projet de développement dans l’avenir.
Vous avez également été président de la Cirest entre 2011 et 2014. Qu’espérez-vous de l’intercommunalité passé ces élections ?
Je crois que d’abord il faut d’abord revenir à l’esprit primaire qui était celui de l’intercommunalité lorsque l’on a créé ces collectivités, c’est-à-dire la solidarité entre les communes d’un même territoire. Nous avons réalisé beaucoup de choses entre 2008 et 2014 pour Saint-André mais aussi pour la région est: le tri sélectif qui n’existait pas, le bac jaune ou les abris-bus. Ce qui a marqué la mandature qui a été la mienne, c’est la création du fonds d’investissement intercommunal de solidarité qui permettait à chaque commune quelle que soit la population de bénéficier de 500 000 euros pour financer des investissements avec une forte dose d’une clause d’insertion intégrée. Je pense que cet esprit de solidarité est fondamental. Aujourd’hui j’ai fait cette démonstration pour dire que Saint-André même en étant la première ville en termes démographique était capable d’entendre les difficultés des autres. D’ailleurs je n’ai jamais eu de problème pour travailler avec les cinq autres maires du territoire.
Comment abordez-vous cette dernière ligne droite avant le 1er tour le 15 mars prochain ?
Nous menons avec notre équipe une campagne qui se veut propre, dans le respect des uns et des autres, sans dénigrer personne. Dans le respect des choix qui seront aussi faits sur les autres territoires communaux car il ne s’agit pas de choisir pour les électeurs des autres communes. Je suis totalement serein et je me dis que si la population choisi notre projet et notre équipe, nous saurons jeter les bases d’un partenariat avec les cinq autres maires qui seront choisis par leurs populations respectives pour défendre les projets de Saint-André et les projets de l’est, qui reste encore la région la plus défavorisée de l’île. Nous nous devons d’être unis et solidaires pour faire valoir les projets dans toute cette micro-région.