Le prévenu n’hésite pas à balancer sur les autorités policières et judiciaires et lance les noms de deux policiers et d’un ancien président de tribunal pour appuyer son argumentaire. Il propose également aux magistrats de dévoiler le nom du meurtrier de Gildas Sinama-Moutama perpétré en 2011 à Saint-André en échange de sa liberté.
« Je connais trop de choses »; conclut le mis en cause faisant valoir la théorie du complot à son encontre. Le quadragénaire est soupçonné d’avoir commandité un braquage dans un rond de cartes de Saint-André, en août 2021, avec la complicité présumée de deux autres individus. Le trio aurait fait irruption au sein du cercle de jeux et aurait enlevé un des joueurs qu’il recherchait. Un des complices supposé, Rudy O., était masqué et armé d’un flash-ball. Il aurait touché 2.000 euros pour avoir prêté main forte à Pascal Aboukir, armé lui-même d’un fusil à pompe.
Ils se seraient ensuite tous rendus chez un concessionnaire où le caïd bénédictin et un de ses complices se seraient fait remettre un véhicule d’occasion d’une valeur de 40.000 euros appartenant à la victime également extorquée de 15.000 euros, le tout en guise de remboursement d’une dette de jeu.
L’ordonnance de mise en accusation ayant été rendue, Pascal Aboukir devrait être jugé d’ici 2024 ainsi que ses complices présumés. En attendant, il reste en détention.