Pascal Aboukir, 44 ans, se déplace désormais en déambulateur. Ce mardi devant les magistrats de la chambre de l'instruction, il indique que son cœur ne fonctionne plus "qu'à 25%" et que le régime alimentaire de la maison d'arrêt dans laquelle il est placé en détention provisoire aggrave sa santé déjà fragile. Mais lorsque le président de l'audience lui donne la parole, le Bénédictin retrouve de l'énergie et tente une nouvelle fois de convaincre la cour de son innocence et de le laisser rentrer chez lui attendre son futur procès aux Assises.
Le prévenu n'hésite pas à balancer sur les autorités policières et judiciaires et lance les noms de deux policiers et d'un ancien président de tribunal pour appuyer son argumentaire. Il propose également aux magistrats de dévoiler le nom du meurtrier de Gildas Sinama-Moutama perpétré en 2011 à Saint-André en échange de sa liberté.
Le prévenu n'hésite pas à balancer sur les autorités policières et judiciaires et lance les noms de deux policiers et d'un ancien président de tribunal pour appuyer son argumentaire. Il propose également aux magistrats de dévoiler le nom du meurtrier de Gildas Sinama-Moutama perpétré en 2011 à Saint-André en échange de sa liberté.
Le parquet général insensible à ces déclarations rappelle les 24 mentions au casier judiciaire de l'intéressé ainsi que les nombreux incidents survenus en prison, dont un qui lui a valu le placement en quartier disciplinaire pendant deux mois. "Certains témoins expriment des craintes réelles de pression de la part du détenu s'il rentre chez lui", rappelle Nathalie Le Clerc'h. Celle-ci précise que pour neuf de ses condamnations, Pascal Aboukir a été jugé en son absence et évoque le risque de non représentation devant la justice.
"Je connais trop de choses"; conclut le mis en cause faisant valoir la théorie du complot à son encontre. Le quadragénaire est soupçonné d'avoir commandité un braquage dans un rond de cartes de Saint-André, en août 2021, avec la complicité présumée de deux autres individus. Le trio aurait fait irruption au sein du cercle de jeux et aurait enlevé un des joueurs qu'il recherchait. Un des complices supposé, Rudy O., était masqué et armé d'un flash-ball. Il aurait touché 2.000 euros pour avoir prêté main forte à Pascal Aboukir, armé lui-même d'un fusil à pompe.
Ils se seraient ensuite tous rendus chez un concessionnaire où le caïd bénédictin et un de ses complices se seraient fait remettre un véhicule d'occasion d'une valeur de 40.000 euros appartenant à la victime également extorquée de 15.000 euros, le tout en guise de remboursement d'une dette de jeu.
L'ordonnance de mise en accusation ayant été rendue, Pascal Aboukir devrait être jugé d'ici 2024 ainsi que ses complices présumés. En attendant, il reste en détention.
"Je connais trop de choses"; conclut le mis en cause faisant valoir la théorie du complot à son encontre. Le quadragénaire est soupçonné d'avoir commandité un braquage dans un rond de cartes de Saint-André, en août 2021, avec la complicité présumée de deux autres individus. Le trio aurait fait irruption au sein du cercle de jeux et aurait enlevé un des joueurs qu'il recherchait. Un des complices supposé, Rudy O., était masqué et armé d'un flash-ball. Il aurait touché 2.000 euros pour avoir prêté main forte à Pascal Aboukir, armé lui-même d'un fusil à pompe.
Ils se seraient ensuite tous rendus chez un concessionnaire où le caïd bénédictin et un de ses complices se seraient fait remettre un véhicule d'occasion d'une valeur de 40.000 euros appartenant à la victime également extorquée de 15.000 euros, le tout en guise de remboursement d'une dette de jeu.
L'ordonnance de mise en accusation ayant été rendue, Pascal Aboukir devrait être jugé d'ici 2024 ainsi que ses complices présumés. En attendant, il reste en détention.