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Entre le marteau et l’enclume

Une mère, en furie, débarque à l’auto-école. Elle injure la secrétaire, la traite d’incompétente, elle lui somme « présentez ma fille à l’examen sinon vous verrez à qui vous avez à faire ». Cette attitude extrême et menaçante est heureusement exceptionnelle. Ce qui est trop fréquent, ce sont les mécontentements pour des raisons mercantiles. On se fiche […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 25 février 2016 à 13H21
Une mère, en furie, débarque à l’auto-école. Elle injure la secrétaire, la traite d’incompétente, elle lui somme « présentez ma fille à l’examen sinon vous verrez à qui vous avez à faire ». Cette attitude extrême et menaçante est heureusement exceptionnelle.

Ce qui est trop fréquent, ce sont les mécontentements pour des raisons mercantiles. On se fiche complètement de savoir si « l’élève » est au niveau, pour réussir. Je suis client : présentez-moi à l’examen. Donnez-moi ma chance. Et puis j’ai fais mes 20 heures obligatoires, c’est mon droit. Et attention, les associations des consommateurs, soutenus par les services de l’Etat, veillent à la dépense !

Bien sûr, nous résistons à ces présentations d’examens vouées à l’échec. Car nous sommes de surcroit pénalisés, sur notre quota de places, quand l’élève échoue. La répercussion sur les délais d’attente est évidente. Certains ne réussissent au code, ou permis, qu’au bout de 3 ou 4 présentations. C’est anormal ! Et si on sanctionnait plutôt l’élève ?

C’est bien ce qui se passe à l’école. Alors comment faire entre les exigences malsaines de l’élève-client et les sanctions de l’Etat ? Ma solution c’est : expliquer. Mais ce n‘est pas gagné tellement la situation est larvée.

On considère trop les auto-écoles comme des boutiques s’intéressant qu’à leur chiffre d’affaires. Et on que l’on arrête d’assener cette contre vérité qui consiste à dire que le permis est cher. Le prix est tout simplement en fonction du niveau des charges. Sait-on au moins, quel est le coût de revient d’une leçon ? Je pensais que le fait de payer pouvait être un élément de motivation, que nenni !

Les parents, payeurs, ne s’y intéressent pas non plus. Les moniteurs doivent gérer les tempéraments, les caractères, le stress, l’humeur, la sécurité etc … . Ils doivent en toute modestie être de bons  » psycho-pédagogues « . Certains élèves prendraient aisément 20 heures de plus, si le moniteur n’avait pas un talent. Je forme des enseignants de la conduite. Je trouve qu’ils ne sont pas considérés à leur juste valeur. C’est ainsi. Mais qu’on les vilipende, c’est injuste. Tous les élèves n’ont pas les mêmes habilités et capacité à apprendre. L’enseignant ne trouve-t-il pas ses limites dans la non implication de l’apprenant ?

Il y a un élève, un formateur, un examinateur, dans un contexte de circulation. La réussite ou l’échec ne peuvent pas reposer que sur l’une des parties.
Or l’expérience, montre que c’est souvent l’auto-école qui est mis au pilori.

Quel intérêt avons-nous à ne pas satisfaire notre clientèle ? Mais, nous n’oublions pas que nous devons aussi former des conducteurs, pour la sécurité. Ramener tout à l’argent est désolant.

Jacques DIJOUX 

 

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