Je ne connais pas la réponse, mais je serai curieux de connaître le nombre d’arbres que l’on coupe sur notre petit bout de territoire depuis quelque temps. Je suis persuadé que la quantité va nous faire dresser tous les poils.
Je veux souligner les gestes néfastes et les actions, réfléchis ou irréfléchis de ceux qui sont aux responsabilités. Les mêmes qui n’hésitent pas dans leur discours à mettent en avant, la protection de la nature, le classement de la Réunion au patrimoine de l’Unesco. Je ne possède pas l’expertise et la compétence afin de répondre à cela. Par contre, je pose des questions de base. Pourquoi on coupe les arbres ? Quelle est la nécessité ?
Les arbres sont pourtant constitutifs de notre cadre de vie, de notre environnement. Ils appartiennent au patrimoine naturel commun. Ils sont des repères qui accompagnent notre vie au rythme lent des saisons. Matière vivante, ils abritent nos oiseaux de passage, attirent aussi la pluie et sont les témoins des générations qui passent elles aussi.
Ceux de notre agglomération passent souvent de mauvais quarts d’heures. Le vrombissement des tronçonneuses sont quotidiens. Des letchis centenaires, des manguiers sont sacrifiés. Pourquoi ? Pour qui ?
On parle souvent d’élagage, mais, les bénéfices de l’élagage devront être évalués avec soin afin de limiter les blessures créées et les conséquences sur l’état de santé et la condition de l’arbre. L’élagage est à la fois un art et une science. Il faut une formation de base pour donner à l’arbre une belle forme tout en lui laissant sa pleine vigueur.
Une fois encore, il y a donc tout lieu de penser que les arguments financiers risquent de l’emporter sur la préservation de la nature, notre richesse commune.
Je vais terminer par une citation de Gilbert Cesbron « Parfois un arbre humanise mieux un paysage que ne le ferait un homme »
Etienne BENARD . Citoyen du Monde