La Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM) a présenté hier devant les représentants du personnel un nouveau « schéma d’exploitation » qui prévoit la suppression de 800 à 1.000 emplois, sur 2.000 salariés.
Pour le représentant de la CFE-CGC, Maurice Perrin, « la direction doit aussi chiffrer le coût d’un tel projet, qui ne repose que sur des manipulations d’hypothèses ».
La Commission européenne demande à la compagnie de rembourser 440 millions d’euros d’aides indûment perçues, selon Bruxelles.
Le représentant CGT des marins, Frédéric Alpozzo, a déploré que « sous prétexte du contentieux européen, la direction a présenté un schéma d’exploitation avec 800 à 1.000 emplois supprimés, et aucune garantie pour le personnel restant ».
Les actionnaires de la compagnie maritime veulent selon lui aller « par la force » vers le redressement judiciaire, si la Caisse des dépôts (coactionnaire avec Veolia de Transdev, principal actionnaire de la société) retirait sa ligne de crédit à la compagnie. « Cela relève du pénal », a-t-il dénoncé : « On est dans une faillite et un démantèlement organisés par l’actionnaire et par l’Etat au profit de Corsica Ferries », le concurrent de la SNCM.
Les différentes parties se retrouveront le 28 octobre pour une nouvelle réunion dans le cadre de ce processus enclenché en juillet par le médiateur du gouvernement. Une grève avait paralysé le trafic entre le continent et l’Île de Beauté en pleine saison touristique.