Le 14 novembre dernier, le Comité de suivi des accords du 4 mars s’était soldé par un échec entre le leader du Lyannaj kont pwofitasyon (LKP) Elie Domota et Marie-Luce Penchard. Il n’avait pas manqué d’annoncer une mobilisation générale d’importance pour les 24 et 25 novembre en réponse à cet échec.
Quelques jours plus tard, le constat semble partagé entre une première journée timide et une seconde journée plus suivie où ce ne sont pas moins de 25.000 manifestants qui se seraient déplacés dans les rues de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Un chiffre en concurrence logique avec celui qui a été annoncé par les forces de l’ordre, 10.000.
Partis du siège du LKP en milieu de matinée, les manifestants ont arpenté les différents axes du chef-lieu avec en tête de cortège, les maître à penser du LKP, Elie Domota et Ismar Oguenin, le poing levé. Au fur et à mesure de la progression du cortège, les rangs se sont donc gonflés aux côtés de la quinzaine de syndicats locaux présents à cette occasion.
Marie-Luce Penchard « prend acte«
Du côté de l’activité économique, aucune répercussion négative n’est à noter durant les 48 heures de « mobilisation générale ». Les centres commerciaux et autres entreprises n’ayant pas baissé leurs rideaux.
Après son court séjour à l’île de la Réunion, Marie-Luce Penchard a « pris acte » de la mobilisation d’une partie de la population et a indiqué, dans un communiqué, que « l’économie guadeloupéenne n’a pas été entravée de façon significative pendant ces deux jours« .
La ministre de la rue Oudinot et prochaine candidate aux Régionales en Guadeloupe, a également affirmé que cette grève correspondait aux voeux qu’elle avait énoncé quant à une « évolution de l’expression sociale collective plus conforme à l’intérêt général et plus respectueuses de la liberté de circulation des personnes…« .
Le 14 novembre dernier, lors d’une réunion avec Elie Domota, elle avait accusé le leader charismatique « d’agir par intimidation » et de chercher un prétexte pour organiser cette même grève.