
Annie Ducos, directrice du Foyer en compagnie de Marie-Annick Lepinay (Photo DDM)
Enfant de la DDASS à La Réunion, Marie-Annick Lepinay, née Vaïtilingom, a connu l'exil dans un foyer du département du Gers. C'est dans les colonnes de La Dépêche du Midi qu'elle apporte une vision plus positive de cette période.
Elle vit aujourd'hui à Blaye les Mines dans la région Midi Pyrénées avec son mari et leurs trois enfants. Elle demande à tous "les pupilles de l'Etat" qui ont été déracinés "quelle aurait été leur vie s'ils étaient restés à la Réunion ?".
Sachant que 1.600 enfants réunionnais sont arrivés en France entre 1963 et 1982 à travers ce dispositif mis en place par le député et homme d'Etat, Michel Debré, "combien se retrouvent dans cette polémique ?", demande-t-elle.
Elle détient une fraction de cette réponse en l'illustrant de son cas personnel. "Je fais partie de ces milliers d'enfants réunionnais et je récuse ce qui se dit à ce propos. Personnellement je suis très heureuse d'être venue en France. Avoir quitté mon île natale fut la chance de ma vie", ajoute-t-elle, prête à ce que les parcours positifs soient aussi connus du plus grand nombre.
Arrivée dans le Gers au foyer Saint-Clare en 1974, elle décrit sa vie dans l'établissement. "Nous vivions insouciants dans un cocon. Nos études et nos vacances payées, repas préparés, argent de poche versé par l'établissement chaque mois. La directrice du foyer, Annie Ducos, a tout fait pour que nous nous sentions comme chez nous. Pas de travail obligatoire, pas d'esclavage chez les paysans du cru. Une vie d'enfants heureux !", retient-elle de ses souvenirs.
Le choix du mot "déportation"
Son intégration réussie, elle la doit particulièrement à cette personne clé dans son parcours. En même temps que les autres anciens pensionnaires du foyer, elle renouvelle devant la presse quotidienne régionale métropolitaine sa "reconnaissance envers l'ancienne directrice du foyer, Annie Ducos", qu'elle considère comme "la maman qu'elle n'a jamais eue. Je reste très attachée à elle, je la remercie pour son dévouement", dit-elle en posant à ses côtés.
À plusieurs reprises, Marie-Annick Lepinay s'est insurgée au sujet de la victimisation qu'elle juge trop exagérée des enfants de la Creuse. Elle s'interroge sur les motivations de "celles et ceux qui jouent les victimes en employant des mots chocs tels que la déportation", excessif à ses yeux. "Qu'attendent-ils de l'Etat ? Pourquoi avoir attendu si longtemps pour agir ?", déplore-t-elle.
Rappelons que ce sujet qui continue de diviser semble avoir trouvé son épilogue le 18 février dernier à travers le vote à l'Assemblée nationale d'une résolution mémorielle qui reconnaît le déracinement de plus de 1.600 enfants réunionnais entre 1963 et 1982.
Elle vit aujourd'hui à Blaye les Mines dans la région Midi Pyrénées avec son mari et leurs trois enfants. Elle demande à tous "les pupilles de l'Etat" qui ont été déracinés "quelle aurait été leur vie s'ils étaient restés à la Réunion ?".
Sachant que 1.600 enfants réunionnais sont arrivés en France entre 1963 et 1982 à travers ce dispositif mis en place par le député et homme d'Etat, Michel Debré, "combien se retrouvent dans cette polémique ?", demande-t-elle.
Elle détient une fraction de cette réponse en l'illustrant de son cas personnel. "Je fais partie de ces milliers d'enfants réunionnais et je récuse ce qui se dit à ce propos. Personnellement je suis très heureuse d'être venue en France. Avoir quitté mon île natale fut la chance de ma vie", ajoute-t-elle, prête à ce que les parcours positifs soient aussi connus du plus grand nombre.
Arrivée dans le Gers au foyer Saint-Clare en 1974, elle décrit sa vie dans l'établissement. "Nous vivions insouciants dans un cocon. Nos études et nos vacances payées, repas préparés, argent de poche versé par l'établissement chaque mois. La directrice du foyer, Annie Ducos, a tout fait pour que nous nous sentions comme chez nous. Pas de travail obligatoire, pas d'esclavage chez les paysans du cru. Une vie d'enfants heureux !", retient-elle de ses souvenirs.
Le choix du mot "déportation"
Son intégration réussie, elle la doit particulièrement à cette personne clé dans son parcours. En même temps que les autres anciens pensionnaires du foyer, elle renouvelle devant la presse quotidienne régionale métropolitaine sa "reconnaissance envers l'ancienne directrice du foyer, Annie Ducos", qu'elle considère comme "la maman qu'elle n'a jamais eue. Je reste très attachée à elle, je la remercie pour son dévouement", dit-elle en posant à ses côtés.
À plusieurs reprises, Marie-Annick Lepinay s'est insurgée au sujet de la victimisation qu'elle juge trop exagérée des enfants de la Creuse. Elle s'interroge sur les motivations de "celles et ceux qui jouent les victimes en employant des mots chocs tels que la déportation", excessif à ses yeux. "Qu'attendent-ils de l'Etat ? Pourquoi avoir attendu si longtemps pour agir ?", déplore-t-elle.
Rappelons que ce sujet qui continue de diviser semble avoir trouvé son épilogue le 18 février dernier à travers le vote à l'Assemblée nationale d'une résolution mémorielle qui reconnaît le déracinement de plus de 1.600 enfants réunionnais entre 1963 et 1982.