C’est une voix qui se fait entendre là où le silence avait plutôt régné. Pendant plusieurs décennies, l’histoire des enfants de la Creuse a été inconnue du grand public hors de La Réunion, où la douleur est restée cachée très longtemps.
Ce n’est qu’en 2014 que l’Assemblée nationale a adopté une résolution mémorielle reconnaissant la "faute morale de l’État". Mais pour le moment, cela se résume à un mémorial dans la ville de Guéret.
C’est pourquoi François Hollande, président de la République au moment de la résolution, estime qu’il faut aller plus loin aujourd’hui. Il avait publié il y a quelques mois une tribune dans le journal Le Monde dans laquelle il évoquait une histoire "cruellement méconnue".
Dans une interview accordée au quotidien Ouest France, l’ancien chef de l’État revient plus longuement sur cet épisode douloureux. Il explique que la majorité des acteurs concernés, enfants et familles, ont enfoui cette douleur en eux. Selon lui, c’est grâce au travail d’auteurs que cette histoire a pu être révélée au grand jour.
"Un État complaisant"
"Je crois que cette terrible histoire est l’addition d’un État complaisant, de responsables politiques et de services sociaux très impliqués, et de familles en difficultés", confirme-t-il. Il rappelle également que si Michel Debré avait organisé ces déplacements, ces opérations se sont poursuivies jusque dans les années 80. C’est François Mitterand qui y mettra un terme.
Bien que critique envers l’événement, l’ancien président va tout de même apporter une nuance. S’il reconnaît "des comportements qui n’étaient pas honorables" et "des exils effectués pour de mauvaises raisons", il affirme que ce n’était pas toujours le cas. "Des enfants ont été très heureux, ont eu des parents aimants, il ne faut pas tous les accabler", indique-t-il.
Malgré tout, il a parfaitement conscience qu’il s’agit avant tout d’un drame humain pour la majorité des personnes concernées. Il estime nécessaire une véritable reconnaissance morale avec des actes mémoriels en plus de l’indemnisation financière. Il pense également qu’une aide psychologique doit être apportée aux victimes.
"Ça soulagera tout le monde, les parents biologiques, les parents adoptifs, qui ont pu faire ça dans un élan du cœur sincère, mais aussi parfois dans une forme d’intérêt. Ça soulagera les ex-Enfants de la Creuse aussi, bien sûr, pour qui ce n’était pas un choix, leurs proches également", conclut-il.
Ce n’est qu’en 2014 que l’Assemblée nationale a adopté une résolution mémorielle reconnaissant la "faute morale de l’État". Mais pour le moment, cela se résume à un mémorial dans la ville de Guéret.
C’est pourquoi François Hollande, président de la République au moment de la résolution, estime qu’il faut aller plus loin aujourd’hui. Il avait publié il y a quelques mois une tribune dans le journal Le Monde dans laquelle il évoquait une histoire "cruellement méconnue".
Dans une interview accordée au quotidien Ouest France, l’ancien chef de l’État revient plus longuement sur cet épisode douloureux. Il explique que la majorité des acteurs concernés, enfants et familles, ont enfoui cette douleur en eux. Selon lui, c’est grâce au travail d’auteurs que cette histoire a pu être révélée au grand jour.
"Un État complaisant"
"Je crois que cette terrible histoire est l’addition d’un État complaisant, de responsables politiques et de services sociaux très impliqués, et de familles en difficultés", confirme-t-il. Il rappelle également que si Michel Debré avait organisé ces déplacements, ces opérations se sont poursuivies jusque dans les années 80. C’est François Mitterand qui y mettra un terme.
Bien que critique envers l’événement, l’ancien président va tout de même apporter une nuance. S’il reconnaît "des comportements qui n’étaient pas honorables" et "des exils effectués pour de mauvaises raisons", il affirme que ce n’était pas toujours le cas. "Des enfants ont été très heureux, ont eu des parents aimants, il ne faut pas tous les accabler", indique-t-il.
Malgré tout, il a parfaitement conscience qu’il s’agit avant tout d’un drame humain pour la majorité des personnes concernées. Il estime nécessaire une véritable reconnaissance morale avec des actes mémoriels en plus de l’indemnisation financière. Il pense également qu’une aide psychologique doit être apportée aux victimes.
"Ça soulagera tout le monde, les parents biologiques, les parents adoptifs, qui ont pu faire ça dans un élan du cœur sincère, mais aussi parfois dans une forme d’intérêt. Ça soulagera les ex-Enfants de la Creuse aussi, bien sûr, pour qui ce n’était pas un choix, leurs proches également", conclut-il.