Le parti Debout La France est fermement opposé à la recommandation n°5 du [rapport Lurel]urlblank:http://www.outre-mer.gouv.fr/IMG/pdf/LISTE_DES_RECOMMANDATIONS_RAPPORT_LUREL_EGALITE_REELLE_OUTRE.pdf . C’est ce qu’est venu dire Patrick Mignon, son vice-président, dépêché par Nicolas Dupont Aignan suite aux « alertes » du secrétaire départemental Hugues Maillot. L’occasion pour le responsable politique de « prendre la température avec les élus locaux ».
Pour rappel, la recommandation propose une modification de l'[article 73 de la Constitution]urlblank:https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Constitution-du-4-octobre-1958#ancre2178_0_14_92 (qui prévoit que les lois et règlements sont applicables de plein droit dans les départements d’Outre-mer mais peuvent faire l’objet d’adaptations) en supprimant l’alinéa 5 qui exclut La Réunion du dispositif d’habilitation et en élargissant les possibilités d’adaptation « pour mieux tenir compte des handicaps permanents, des caractéristiques et contraintes particulières des départements d’outre-mer ».
« Il n’y a pas besoin de modifier la constitution »
« Nous revendiquons notre filiation gaulliste, pour nous, l’unité de la République est fondamentale », assure Patrick Mignon. « Là, on a le sentiment qu’il y a du tripatouillage sous couvert d’égalité réelle, alors que la situation actuelle n’empêche en rien l’égalité réelle. Cela ouvre la voie à ce que veulent les Antilles, c’est-à-dire à une différenciation au sein de la République, et c’est ce qui nous inquiète ».
Refusant une telle mesure, Hugues Maillot et Patrick Mignon déclarent vouloir le maintien du statu quo : « L’article 73 est un article élastique qui a montré son efficacité. On a tous les relais nécessaires pour faire admette des exceptions. Il n’y a pas besoin de modifier la Constitution », juge Hugues Maillot, qui regrette que cette recommandation « supprime les frontières entre l’article 73 et 74 et supprime l’amendement Virapoullé ».
Au total, Patrick Mignon doit rencontrer six élus. « Des maires, mais aussi des élus de collectivités territoriales plus larges », indique-t-il. « Ceux que j’ai déjà vu ont montré qu’ils souhaitaient plutôt conserver en l’état le système de départementalisation », assure-t-il, refusant toutefois de donner le moindre nom.