Les Etats-Unis ont reconnu que le régime de Bachar Al-Assad avait utilisé des armes chimiques contre les rebelles. Washington a décidé d’apporter à ces derniers un « soutien militaire », dont on ignore pour l’heure les modalités.
L’administration américaine a affirmé que ce développement changeait « l’équation » du président Barack Obama. La présidence américaine s’est toutefois abstenue d’annoncer dans l’immédiat une décision d’armer les rebelles face au pouvoir du président Bachar al-Assad, évoquant une augmentation de l’aide non-létale et assurant qu’elle prendrait « des décisions à (son) propre rythme ».
La Maison Blanche a indiqué que « le recours à des armes chimiques viole les règles internationales et franchit clairement des lignes rouges qui existent depuis des décennies au sein de la communauté internationale. »
Les Etats-Unis vont toutefois laisser en Jordanie, pays frontalier de la Syrie, des chasseurs F-16 et des missiles Patriot, ainsi qu’une unité de Marines sur des navires amphibies, à la fin d’exercices militaires communs, a annoncé jeudi un responsable américain de la Défense sous couvert d’anonymat. Entre 100 et 150 personnes au minimum ont été tuées dans des attaques chimiques, a de son côté annoncé dans un communiqué Ben Rhodes, le conseiller adjoint de sécurité nationale du président américain.
« Nous pensons que le régime Assad garde le contrôle de ces armes. Nous ne disposons pas d’informations solides, corroborées, indiquant que l’opposition en Syrie a acquis ou utilisé des armes chimiques », a-t-il indiqué.
Selon un dernier bilan de l’ONU, publié jeudi 13 juin, plus de 93.000 personnes, dont au moins 6.500 enfants, ont été tuées depuis le début de la guerre civile en Syrie en mars 2011.