Samuel Mouen est très affaibli après neuf jours de grève de la faim. Mais il ne perd pas son franc-parler. Dans sa ligne de mire, le ministre de l’Outre-mer, Victorin Lurel, après sles propos rapportés de ce dernier sur l’action menée par le délégué des Indignés à la Réunion. « Si les propos tenus sont véridiques, j’ai peur. Ce n’est pas moi que le ministre a méprisé, mais le peuple réunionnais« , lâche Samuel Mouen. Le ministère de l’Outre-mer avait expliqué ne pas pouvoir « cautionner » les actions menées par Samuel Mouen. Outre le ministre, Samuel Mouen tient à interpeller une nouvelle fois les élus du PS, particulièrement le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, faisant remarquer leur absence.
Une nouvelle fois, l’Indigné de la Réunion a appelé l’ensemble de la population réunionnaise à se mobiliser. « Un dernier appel« , souligne-t-il. Il exhorte le « peuple » à venir en masse le retrouver sur le Barachois. « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Il reste beaucoup de défis à relever à la Réunion et ce combat n’est qu’un début. Le défi serait d’avoir 5 à 10.000 personnes. Si nous n’arrivons pas à mobiliser, ils viendront récupérer mon corps ici. Car aucune force, ni la loi, ne me fera bouger de ma place et il ne reste pas beaucoup de temps pour se faire respecter« , poursuit-il.
« Arrêtons le mépris, agissons en tant qu’acteur et non spectateur« , explique-t-il, rappelant au passage quelques combats menés à la Réunion. En 1977, pour la mise en place des Assedics, c’est la mobilisation de la population qui a permis de faire changer les choses.
Samuel Mouen est décidé à continuer son combat, même si le préfet de la Réunion est passé le voir en fin de matinée pour lui demander d’arrêter sa grève de la faim. L’indigné de la Réunion ira jusqu’au bout.