Frustré de la performance de son équipe, le capitaine marseillais s’est lâché au micro de Prime vidéo. « Ce qu’il nous a manqué ? De l’humilité, je pense. On n’a pas montré un visage cohérent. On n’a pas montré de valeurs. On n’a rien montré. On a pris une bonne leçon par une équipe de Clermont qui a mérité cette victoire, il faut le dire. Il va falloir dégonfler un peu les têtes, se remettre à bosser et montrer notre vrai visage ».
« Chacun est libre de penser ce qu’il veut »
Une sortie qui avait fait réagir directement ses coéquipiers. Si certains ont appuyé ou atténué les propos de Payet, comme Valentin Rongier ou Pau Lopez, évoquant un problème de « mentalité », d’autres se sont clairement positionnés contre leur capitaine.
C’est le cas de Mattéo Guendouzi qui s’est ouvertement opposé à l’attaquant. « Chacun est libre de penser ce qu’il veut. Je pense qu’on a fait une non-performance. On n’a pas fait un bon match. Il va falloir retravailler et repartir de l’avant. Comme tout le monde, on rate des matchs, ça fait partie du football, de la Ligue 1. On a raté notre match et il faudra aller gagner à Qarabag. Il n’y a pas d’inquiétude. On est encore deuxième, on a des points d’avance sur des équipes qui sont censées jouer l’Europe cette saison », a souligné le nouvel international tricolore.
Aussi percutant au micro qu’il l’était sur le terrain, Eric Di Meco est rarement tendre avec le Réunionnais. « C’est le genre de déclaration qui a zéro intérêt. Je ne crois pas que les mecs aient le melon. Pour avoir le melon, il faudrait avoir fait de grandes choses. À part avoir été éliminée de la Ligue Europa et de la Coupe de France, cette génération n’a rien gagné et a des objectifs élevés. Je ne vois pas de comportements de mecs qui ont le melon. (…) Pour moi, le problème ne vient pas de là », a-t-il souligné lors du Moscato Show de lundi.
Les joueurs ou l’entraîneur responsable ?
Pour celui qui a remporté la ligue des Champions avec l’OM, le problème ne vient pas des joueurs, mais de l’entraîneur Jorge Sampaoli. Le consultant estime que les difficultés du club phocéen viennent du manque d’équipe type. « Pour appréhender un sprint final, il faut avoir tes meilleures armes. Et ta meilleure arme, c’est une équipe qui a l’habitude d’avoir joué ensemble. Quand je vois des erreurs défensives comme j’ai vu ce week-end, je me dis que si les mecs avaient fait 10 matchs ensemble, dans les mêmes dispositions, je suis sûr que le mec qui part dans le dos aurait été pris », ajoute-t-il.
Pour Florent Germain, journaliste spécialiste de l’OM, le problème vient plus de la relation technique entre le capitaine et les joueurs Gerson et Milik. Le manque de motivation du premier et son attitude agacerait certains joueurs. Concernant l’international polonais, sa présence sur le terrain oblige Payet à jouer sur le côté gauche, ce qui lui déplairait fortement. Le Turc Cengiz Ünder est également moins flamboyant qu’en début de saison et compense par un excès d’individualisme. Enfin, l’absence de vrais leaders est également pointée du doigt.
Une polémique qui toutefois semble incompréhensible hors de la Canebière, puisque l’OM réalise une de ses meilleures saisons depuis des années. Le club est actuellement deuxième de Ligue 1 derrière le PSG et compte plusieurs points d’avance sur ses concurrents pour les places européennes.