L’ancienne zone volcanique de l’Eifel, située en Allemagne et éteinte depuis 11.000 ans, montre des signes d’activité. En effet, selon une étude parue dans le dernier numéro de la revue [Geophysical Journal International]urlblank:https://academic.oup.com/gji/article/222/2/1316/5835686 , la zone d’élèverait d’un millimètre chaque année.
« Ce taux est considérablement plus élevé que la moyenne au cours du Quaternaire supérieur » notent les auteurs de l’étude, qui ont mesuré les mouvements de terrain horizontaux et verticaux dans une zone entre l’Espagne à la Suède, à l’aide de milliers de stations GPS.
« Sur la même zone qui se soulève, nous trouvons une extension horizontale importante entourée d’un motif radial de raccourcissement, une superposition qui suggère fortement une cause dynamique commune », indiquent-ils, soulignant qu’outre l’Eifel, « aucune autre région du nord-ouest de l’Europe ne présente de mouvement vertical du sol positif significatif couplé à des taux de déformation d’extension, à l’exception de la région beaucoup plus large d’ajustement isostatique glaciaire. »
Pour les scientifiques, ces mouvements de surface pourraient être liés à la présence d’un panache, et à la remontée de chaudes du manteau. Ainsi, si la zone est encore endormie, on peut s’attendre à une activité future.
Les mesures de surveillance ont été renforcées mais les autorités se veulent rassurantes. « Je ne vois aucun danger pour les personnes ou les infrastructures, même pas dans les 1.000 prochaines années » a indiqué Thomas Dreher, de l’office du Land de Rhénanie-Palatinat pour la géologie et l’exploitation minière à Mayence, dans des propos relayés par Futura Sciences.