Le président du Conseil régional a évoqué ce mardi après-midi les grands points des Orientations budgétaires de la collectivité qui seront présentés demain en assemblée plénière. Didier Robert rappelle tout d’abord que la crise sanitaire et économique a bien sûr un impact sur le budget qui sera débattu: « On est vraiment dans un contexte lourd et qui oblige à davantage de responsabilité, de concertation et à davantage de cohérence dans l’action que nous devons porter« .
La crise, un temps d’opportunités
Le président du conseil régional assure que la collectivité doit d’abord continuer les actions engagées. Il souhaite aussi « combler les trous dans la raquette » et se pencher sur les secteurs d’activité qui n’ont pas suffisamment été soutenus ces dernières années.
Didier Robert affirme que dans chaque crise, « il y a de vraies opportunités à saisir » et appelle la classe politique réunionnaise à « prendre davantage conscience du besoin de solidarité ». L’élu ajoute que le travail qui a mené à l’élaboration des orientations budgétaires 2021 n’aura jamais été autant collaboratif avec l’ensemble des conseils consultatifs citoyens, le CESER, le monde économique et les partenaires publics.
NRL, contournante et RRTG
« Nous avons pour objectif pour 2021, la livraison de 9 des 12 kilomètres de la NRL« , confirme Didier Robert avant de préciser que « la jonction entre le nouveau pont de la Rivière Saint-Denis et la Grande Chaloupe nécessitera une dizaine de millions d’euros d’investissements. »
Par ailleurs, le président de la Région Réunion annonce la finalisation du dossier de la contournante de Saint-Joseph avec des travaux qui reprendront entre 2021 et 2022.
Il évoque aussi la question des transports dans l’Est: « Nous avons maintenant à développer un réseau de transport guidé de Saint-Benoît à Saint-Joseph après avoir modernisé le réseau routier. »
[L’opposition régionale dénonce la « désorientation budgétaire » à venir]urlblank:https://www.zinfos974.com/L-opposition-regionale-denonce-la-desorientation-budgetaire-a-venir_a163095.html
Le caritatif, la culture, le tourisme
Didier Robert souhaite maintenir l’engagement de la collectivité avec les associations et prend comme exemple l’année 2020 pendant laquelle 2 millions d’euros ont été investis pour la livraison des colis alimentaires.
Le tourisme reste une priorité de la Région Réunion avec une mobilisation tout aussi importante qu’en 2020. Un nouveau dispositif sera mis en place l’année prochaine pour inciter les Réunionnais à consommer localement afin de soutenir ce secteur d’activité.
L’enveloppe allouée aux secteurs culturels et événementiels, durement touchés par la crise, sera plus que doublée et passera de 14 à 30 millions d’euros.
Economie et commerces
« Il y aura toujours des aides directes importantes que nous allons mobiliser avec les communes. Il y aura une aide pour ces commerces pouvant aller jusqu’à 2000 euros« , précise Didier Robert.
Il souhaite notamment développer le e-commerce pour les entreprises en difficulté avec la création d’une plateforme d’achat réunionnais afin de mettre en avant les produits spécifiques de notre île.
Le président de Région rappelle que suite à la crise, c’est l’équivalent de 120 millions d’euros qui ont été mobilisés en 2020 dont 70% pour les petites entreprises.
La santé financière de la Région
Didier Robert a souhaité rappeler la solidarité de l’Europe et de l’Etat envers les collectivités locales. Il souligne notamment qu’une enveloppe du Fonds de Solidarité européen de 140 millions sera pour la première fois co-piloté par la Région et l’Etat. Par ailleurs, sur le plan national de 1,5 milliard d’euros, 250 millions seront alloués à notre territoire.
Le président du conseil régional évoque ensuite la situation financière de sa collectivité. Il rappelle que la Pyramide inversée est la première collectivité à faire certifier ses comptes par la chambre régionale des comptes.
Le taux d’épargne était de 21% en 2018 et de 23% en 2019. L’épargne brute était donc de 143 millions d’euros l’année dernière pour un budget d’1,2 milliard d’euros. La collectivité possède une capacité de désendettement de 8,6 années sur un ratio de 12 années.
Didier Robert conclut : « Je n’ai que peu de mérite, j’ai la chance d’avoir une administration sérieuse, un DGS sérieux, des élus qui ont à coeur la bonne gestion de la collectivité.«