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Emmanuel Séraphin répond au gérant de snack-bar de Boucan Canot

Alors que l'on aurait pu croire à un apaisement des consciences depuis deux semaines, la reconduite du drapeau rouge vers 10h lundi matin à Boucan Canot a fait bondir à nouveau un gérant de snack-bar bien connu de l'esplanade de Boucan. Dans sa discussion énergique, pour ne pas dire plus, avec les représentants de la municipalité, le gérant retiendra les propos ambigus tenus par un adjoint. Ce dernier donne sa version des faits.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 04 octobre 2011 à 07H50

Sortis de leur contexte, des propos alambiqués peuvent choquer. Déjà chahutée par les propos de la députée-mairie Huguette Bello voilà deux semaines, la municipalité saint-pauloise se doit de jouer désormais l’apaisement. Emmanuel Séraphin, 13ème adjoint en charge de l’urbanisme et du logement, souhaite ainsi éteindre la polémique naissante entre "zoreils et créoles". Il s’explique sur sa réaction épidermique de la matinée de lundi.
 
"Quand on me dit que je ne connais pas mon pays, je dis eh bien oui, je connais la Réunion. Ça, ça peut vexer, peut-être, mais moi je ne veux pas aller sur cette polémique", répond l’élu saint-paulois. Lundi matin, un peu après 10h, l’adjoint a en effet une discussion tendue avec la figure emblématique de la contestation saint-gilloise : Fred Marchica, un gérant de snack-bar. Impatient devant ce qu’il qualifie de non décision de la part des autorités, le commerçant expose sa vision des choses sans détour. "Ils maintiennent la flamme rouge, je veux bien que ça soit pour la sécurité. Mais nous sommes dans l’océan Indien, il y a des requins", dit-il ironique. "Ce qu’il faut, c’est sécuriser une zone de baignade". Le commerçant attend, comme beaucoup de ses confrères, une solution sur le fond.
 
La réponse d’Emmanuel Séraphin sera qualifiée de "raciste" par le gérant de snack-bar. "Nous habitons ici", dira l’adjoint. Bref, le parallèle était tout trouvé pour le gérant qui n’a pas tardé à se remémorer les propos de la première dame de la commune, il y a deux semaines, au même endroit. Plus largement, c’est le désintérêt de la municipalité pour Saint-Gilles que le gérant met en cause.
 
La mairie ne veut plus être pointée du doigt
 
"Nos préoccupations c’est de sécuriser, d’apporter la sécurité sur les plages. C’est vrai que c’est la deuxième fois que ça arrive, que l’on se fait agresser alors que l’on essaye d’apporter des solutions pour résoudre ce problème", se défend pour sa part le 13ème adjoint, en première ligne depuis l’éclipse (temporaire ?) d’Huguette Bello sur la question requin.
 
"Nous travaillons sur deux registres", explique-t-il lors de la conférence de presse à l’issue du débriefing de cette matinée inédite : "il y a la réponse immédiate avec la surveillance comme ce matin et puis une meilleure connaissance scientifique" qui demandera, elle, du temps. "On ne peut pas nous accuser de faire ce que d’autres n’ont pas fait depuis des années", conclut Emmanuel Séraphin. Pas plus tard que demain, un nouvel atelier requin sur la thématique de la nouvelle signalétique à adopter se tiendra dans les murs mêmes de l’Hôtel de ville saint-paulois. Un atelier fixé de longue date. Ses conclusions seront encore plus attendues à la lumière du drame qui s’est joué il y a peu.

 

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