« C’est lui qui devrait partir avant le point de non-retour. Il a menti à la population, n’a pas tenu ses promesses, et a fait flamber les impôts », s’insurge l’élu PLR à l’occasion d’une conférence de presse donnée ce mercredi après-midi. Pour le membre de l’opposition, « à la mairie de Saint-Paul comme au TCO, ses agissements ont engendré des dégâts incroyables ».
« La commune s’enlise »
Pour appuyer son propos, Emmanuel Séraphin passe en revue les différents dossiers qu’il estime gérés de manière « catastrophique ». A la veille du conseil municipal, il commence par dénoncer le fait que « la commune s’enlise sur le programme de rénovation urbaine très attendu par les commerçants ». « Rien de nouveau, aucune action nouvelle », tacle-t-il, soulignant que « les frais financiers s’accumulent alors qu’aucune nouvelle recette n’est générée ».
Le PAPI (programme d’actions de prévention des inondations) est aussi mis sur la table, symptomatique selon lui « des dérives de la mauvaise gestion ». Alors qu’il avait demandé le report de l’enquête publique, en raison d’une promesse faite aux associations « non-respectée », ce qui avait été refusé en conseil, il tient à souligner que la mairie a finalement repoussé la fin de cette enquête publique de quelques jours. Une preuve selon lui que l’opposition « avait raison ».
L’épineux dossier des filets anti-requins est aussi évoqué. Le conseiller municipal soutient ici que si l’opposition avait été moquée quant à sa demande de rouvrir la baignade avec un périmètre restreint, la ville a finalement bel et bien commandé un filet pour garantir un dispositif minimal, lorsque les activités nautiques sont interdites.
« Une injure à tous les contribuables »
Alors que le conseil communautaire se tiendra le 13 décembre, les affaires du TCO ont à leur tour été passées au feu des critiques. « La gestion du président Joseph Sinimalé est devenue chaotique, tant il a installé tension et méfiance dans le fonctionnement de la collectivité », dénonce-t-il, avant de souligner que le personnel « subit les conséquences de ce climat délétère ».
« S’agissant du SCOT (schéma de cohérence territorial), nous tenons à condamner fermement les négociations actuelles où on est en train de brader les quotas de déclassement de terrain de la commune de Saint-Paul ». Le trou financier de 3 millions d’euros fait lui aussi bondir. « Après la sortie de cette information, on annonce que c’est une erreur de gestion », ironise-t-il. Les impôts ayant augmenté pour plus de 2,5 millions, il fait remarquer en outre que sans cette augmentation, le trou aurait été de 5,5 millions et dénonce une « injure à tous les contribuables ».
L’augmentation des tickets Kar Ouest (qui s’est traduit en un bénéfice pour la Semto, reversé au TCO) est aussi décriée, tout comme la gestion du dossier « ville d’art et d’histoire ». De même pour le projet d’Ecocité, qui serait en train « d’être refilé en douce à la Région et au Département », la Région ayant déjà délibéré sur une participation de 500.000 euros pour la création du capital de la SPL Ecocité.
De quoi annoncer des débats particulièrement houleux en conseil.