Comme on s'y attendait, le président de la République a fait une multitude d'annonces pendant sa conférence de presse qui a duré deux heures et demies. Mais, honnêtement, à l'heure du bilan, difficile d'en trouver trois ou quatre qui aient marqué les esprits. On a assisté à une sorte de saupoudrage, sans doute pour satisfaire le maximum de personnes, mais qu'aucune sorte vraiment du lot.
Notons tout d'abord qu'au risque de décevoir les Gilets jaunes, Emmanuel Macron a annoncé qu'il n'avait pas l'intention de changer de politique. "Est-ce qu’on a fait fausse route ? Je crois tout le contraire", a-t-il dès le départ affirmé. "Les mesures n’ont pas été suffisamment rapides, humaines, radicales, mais je crois profondément qu’elles ont été justes. Les transformations en cours ne doivent pas être arrêtées". Le tableau était posé. Pas question pour lui de céder et de remettre en cause ses convictions profondes.
Cela ne l'a pas empêché par la suite de répéter à plusieurs reprises qu'il avait écouté les Français, qu'il les avait compris. Quitte parfois, au passage, à oser quelques aveux et à reconnaitre à demi-mots qu'il avait pu se tromper.
Quand on dresse le bilan de ses annonces, force est de reconnaitre qu'elles sont nombreuses : Pas de RIC ni de vote blanc, plus de fermetures "ni d’hôpitaux ni d’écoles" d’ici à 2022, une réforme de l’administration à venir avec entre autres une suppression de l’ENA, une baisse d’impôts "significative" de 5 milliards d'euros pour les classes moyennes, un allongement de la durée des cotisations, pas de retour de l’ISF, un maximum de 24 élèves par classe de la maternelle au CE1, un réalignement des retraites sur le coût de la vie, l'abandon de l’objectif de 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires, la création d'un "conseil de défense écologique" face à l’urgence climatique, une garantie des paiements des pensions alimentaires pour les femmes divorcées, une refonte de la politique migratoire de la France...
Comme on le voit, le président de la République a balayé un grand nombre de sujets classés en quatre "grandes orientations pour une nouvelle étape", sur les thèmes de la démocratie et des institutions, de la justice fiscale, du climat et du "projet français".
Rien à redire sur la forme. Tout était clair, bien expliqué, sur le ton qui convenait. Même s'il critique l'ENA et envisage de la supprimer, on sent bien que le président de la République est un pur produit de l'école de la rue de l'Observatoire, à Paris.
Sur le fond par contre, l'élève Macron aurait pu mieux faire.
Sur nombre de sujets, il s'est contenté d'évoquer un embryon de solution, avant de refiler le bébé à Edouard Philippe à qui il reviendra de présenter un projet détaillé "avant l'été" pour certains, voire plus tard pour d'autres.
De quoi décevoir ceux qui attendaient des mesures concrètes et rapides.
Cela fait presque 6 mois que les premières manifestations de Gilets jaunes se sont produites. Il est un peu décevant qu'en 6 mois, Emmanuel Macron et le gouvernement n'aient pas été à même de nous présenter des solutions plus précises.
L'ENA va être supprimée. Soit, mais par quoi sera-t-elle remplacée? Mystère.
On va instaurer une réforme de l'organisation de l'Etat. En quoi ça va consister? On vous le dira plus tard.
Les impôts vont baisser. Dans quelles proportions? Qui va en bénéficier? Trop tôt pour vous le dire...
Comment ce programme va-t-il être financé? Pas de réponse. Tout juste a-t-on appris qu'il n'y aura pas de suppression de jour férié ni de remise en cause des 35 heures. Mais comment va-t-on faire alors? Trop tôt, on vous dit...
Et je pourrai multiplier les exemples.
Au final, force est de reconnaitre que nombre de mesures annoncées vont dans le bons sens.
Emmanuel Macron a essayé de satisfaire aussi bien à Gauche qu'à Droite. Un peu de social pour la Gauche, un peu de lutte contre l'immigration et contre l'islamisme pour la Droite. Mais pas sûr qu'en agissant de la sorte, il ait satisfait tout le monde.
Rendez-vous à la sortie des premiers sondages pour se faire une idée de la façon dont les Français auront jugé l'intervention du président de la République...
Notons tout d'abord qu'au risque de décevoir les Gilets jaunes, Emmanuel Macron a annoncé qu'il n'avait pas l'intention de changer de politique. "Est-ce qu’on a fait fausse route ? Je crois tout le contraire", a-t-il dès le départ affirmé. "Les mesures n’ont pas été suffisamment rapides, humaines, radicales, mais je crois profondément qu’elles ont été justes. Les transformations en cours ne doivent pas être arrêtées". Le tableau était posé. Pas question pour lui de céder et de remettre en cause ses convictions profondes.
Cela ne l'a pas empêché par la suite de répéter à plusieurs reprises qu'il avait écouté les Français, qu'il les avait compris. Quitte parfois, au passage, à oser quelques aveux et à reconnaitre à demi-mots qu'il avait pu se tromper.
Quand on dresse le bilan de ses annonces, force est de reconnaitre qu'elles sont nombreuses : Pas de RIC ni de vote blanc, plus de fermetures "ni d’hôpitaux ni d’écoles" d’ici à 2022, une réforme de l’administration à venir avec entre autres une suppression de l’ENA, une baisse d’impôts "significative" de 5 milliards d'euros pour les classes moyennes, un allongement de la durée des cotisations, pas de retour de l’ISF, un maximum de 24 élèves par classe de la maternelle au CE1, un réalignement des retraites sur le coût de la vie, l'abandon de l’objectif de 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires, la création d'un "conseil de défense écologique" face à l’urgence climatique, une garantie des paiements des pensions alimentaires pour les femmes divorcées, une refonte de la politique migratoire de la France...
Comme on le voit, le président de la République a balayé un grand nombre de sujets classés en quatre "grandes orientations pour une nouvelle étape", sur les thèmes de la démocratie et des institutions, de la justice fiscale, du climat et du "projet français".
Rien à redire sur la forme. Tout était clair, bien expliqué, sur le ton qui convenait. Même s'il critique l'ENA et envisage de la supprimer, on sent bien que le président de la République est un pur produit de l'école de la rue de l'Observatoire, à Paris.
Sur le fond par contre, l'élève Macron aurait pu mieux faire.
Sur nombre de sujets, il s'est contenté d'évoquer un embryon de solution, avant de refiler le bébé à Edouard Philippe à qui il reviendra de présenter un projet détaillé "avant l'été" pour certains, voire plus tard pour d'autres.
De quoi décevoir ceux qui attendaient des mesures concrètes et rapides.
Cela fait presque 6 mois que les premières manifestations de Gilets jaunes se sont produites. Il est un peu décevant qu'en 6 mois, Emmanuel Macron et le gouvernement n'aient pas été à même de nous présenter des solutions plus précises.
L'ENA va être supprimée. Soit, mais par quoi sera-t-elle remplacée? Mystère.
On va instaurer une réforme de l'organisation de l'Etat. En quoi ça va consister? On vous le dira plus tard.
Les impôts vont baisser. Dans quelles proportions? Qui va en bénéficier? Trop tôt pour vous le dire...
Comment ce programme va-t-il être financé? Pas de réponse. Tout juste a-t-on appris qu'il n'y aura pas de suppression de jour férié ni de remise en cause des 35 heures. Mais comment va-t-on faire alors? Trop tôt, on vous dit...
Et je pourrai multiplier les exemples.
Au final, force est de reconnaitre que nombre de mesures annoncées vont dans le bons sens.
Emmanuel Macron a essayé de satisfaire aussi bien à Gauche qu'à Droite. Un peu de social pour la Gauche, un peu de lutte contre l'immigration et contre l'islamisme pour la Droite. Mais pas sûr qu'en agissant de la sorte, il ait satisfait tout le monde.
Rendez-vous à la sortie des premiers sondages pour se faire une idée de la façon dont les Français auront jugé l'intervention du président de la République...