Et si justement c’était les Communautarismes, lorsqu’ils sont ouverts et prônent la tolérance, qui sont le ciment de la République et des bastions contre la mondialisation édulcorante ?… Lorsque nous entendons les magnifiques chants afro-malgaches dans nos églises ou sur les places de marché, nous ne pouvons qu’être transportés. Lorsqu’on aperçoit le petit enfant qui joue le rôle lumineux et innocent de Ganesh à l’ouverture d’un bal tamoul, cela n’est-il pas merveilleux ? Lorsque nous entendons dans la « Comedia dell’ Arte » interpréter la flute enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart, ce sont alors les Dieux qui nous ouvrent les yeux. Soit nous écoutons l’art d’une façon libre et ne pouvons être qu’émerveillés de tant de beauté, de tant de grandeur, soit nous nous renfermons sur notre triste carapace, sur nos tristes pouvoirs éphémères et les injonctions terribles de notre médiocrité.
La culture est profondément identitaire et en parallèle elle n’a pas de frontière. Elle est un rempart, une digue, une bouée de sauvetage… elle est un baume et ne coûte pas cher. Point nécessaire de construire des murs de bétons, des murs de Berlin, nous les démantèlerons. Le peuple a faim, il a faim de justice, trop d’inégalités matérielles se sont constituées à La Réunion ces dernières années. « Goni vide y tient pas debout » nous dit le proverbe, mais il a aussi faim de beauté, de vérité et de justice.
L’autre, de l’autre côté du rideau, c’est tout simplement notre frère qui est… différent, ne devons-nous pas de le respecter ?
Ce n’est pas de la force des tenants du pouvoir matériel et des menaces dont nous avons besoin, mais de justice, de douceur, de la tolérance et du respect que l’on se doit tous.
En ce sens, le communautarisme, s’il est capable de s’ouvrir à l’autre, d’accepter l’autre, il devient force de vie… Nous lançons une supplique au Président de la Région pour qu’il s’éveille au cri d’espoir d’un peuple qui n’a pas besoin d’une Maison des Civilisations, gâchis économique et culturel, qui est dirigée d’une façon dictatoriale, mais de Maisons du Patrimoine et de la Civilisation, créateurs d’emplois, d’hommes libres et de terroir. Ce qui fait toute la différence, celle de l’Amour et du Respect qui nous réunit tous… les uns avec les autres.
J’ai écrit.
Christian Vittori