Zalifa Ioussouf est sur son lit qui est situé à l'entrée de la maison, dans le séjour, son bébé de 11 mois dans les bras. Elle vit depuis 2002 dans ce logement insalubre, rue de Tassigny à Saint-Denis, avec ses six enfants. Ici, chaque jour, on craint la présence des rats. "Ils sont encore plus nombreux qu'avant", déplore Mme Ioussouf. Alain Didelot, responsable du collectif le Manguier, qui œuvre pour les publics migrants à la Réunion, s'inquiète des éventuelles morsures et de la maladie de la leptospirose.
Dans la cuisine, on ne compte plus les fuites d'eau sous l'évier, le robinet est cassé et les prises électriques sont en piteux état. La salle de bains et les toilettes sont également très dégradés. On peut ajouter à cela les coupures d’électricité, les trous dans le carrelage et les fenêtres détériorées. (Voir la vidéo).
Prioritaire pour le droit au logement opposable
Le logement est enfin déclaré insalubre en 2006. Depuis, les démarches se succèdent pour le relogement de cette dame. En janvier 2008, celle-ci dépose un dossier pour le droit au logement opposable. Pourtant considérée comme prioritaire, Zalifa Ioussouf demeure encore dans ces locaux, tout comme les quatre autres familles voisines.
Les démarches sont très longues. "Les délais pour la Réunion sont plus importants qu’en métropole parce qu’il n’y a pas de logement. Le temps moyen pour un traitement de dossier est de six mois, puis encore six mois pour être relogé. En ce moment, nous sommes au-delà du temps moyen", rappelle Alain Didelot.
Pas de grand logement
Zalifa attend mais on lui répond qu’avec ses six enfants, le dossier est complexe. "Cela fait dix ans qu’ils justifient l’attente par le fait qu’il n’y a pas de grand logement. Qu’attendent-ils pour en construire ? Mme Ioussouf pourrait au moins être relogée dans un T4", explique Alain Didelot.
Cet exemple est caractéristique de toutes les familles qui souffrent de mal-logement à la Réunion. Entre 200 à 300 dossiers de droit au logement opposable sont déposés tous les ans. Au mois de février 2009, 44 familles ont été relogées parmi les dossiers déposés en 2008.
Cette problématique fera l’objet la semaine prochaine d’une conférence au Cinépalmes à Sainte-Marie présentant le rapport annuel de la fondation Abbé Pierre sur le mal logement. Ce dernier est alarmiste et parle de "fragilisation des mécanismes" et d'un "manque de solidarité". Télécharger le rapport
Dans la cuisine, on ne compte plus les fuites d'eau sous l'évier, le robinet est cassé et les prises électriques sont en piteux état. La salle de bains et les toilettes sont également très dégradés. On peut ajouter à cela les coupures d’électricité, les trous dans le carrelage et les fenêtres détériorées. (Voir la vidéo).
Prioritaire pour le droit au logement opposable
Le logement est enfin déclaré insalubre en 2006. Depuis, les démarches se succèdent pour le relogement de cette dame. En janvier 2008, celle-ci dépose un dossier pour le droit au logement opposable. Pourtant considérée comme prioritaire, Zalifa Ioussouf demeure encore dans ces locaux, tout comme les quatre autres familles voisines.
Les démarches sont très longues. "Les délais pour la Réunion sont plus importants qu’en métropole parce qu’il n’y a pas de logement. Le temps moyen pour un traitement de dossier est de six mois, puis encore six mois pour être relogé. En ce moment, nous sommes au-delà du temps moyen", rappelle Alain Didelot.
Pas de grand logement
Zalifa attend mais on lui répond qu’avec ses six enfants, le dossier est complexe. "Cela fait dix ans qu’ils justifient l’attente par le fait qu’il n’y a pas de grand logement. Qu’attendent-ils pour en construire ? Mme Ioussouf pourrait au moins être relogée dans un T4", explique Alain Didelot.
Cet exemple est caractéristique de toutes les familles qui souffrent de mal-logement à la Réunion. Entre 200 à 300 dossiers de droit au logement opposable sont déposés tous les ans. Au mois de février 2009, 44 familles ont été relogées parmi les dossiers déposés en 2008.
Cette problématique fera l’objet la semaine prochaine d’une conférence au Cinépalmes à Sainte-Marie présentant le rapport annuel de la fondation Abbé Pierre sur le mal logement. Ce dernier est alarmiste et parle de "fragilisation des mécanismes" et d'un "manque de solidarité". Télécharger le rapport