C’est un personnage atypique en ces lieux qui se présente à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Pierre ce mardi. Avec son allure de grand-mère tranquille, c’est plutôt en tant que victime ou accompagnante que l’on imagine Josiane*, présente au palais de justice. Pourtant, c’est bien en tant que prévenue qu’elle est convoquée ce mardi. Sans avocat, elle va tenter de se défendre à sa manière.
Entre septembre 2014 et août 2017, Josiane a perçu le RSA auprès du Conseil général, devenu Conseil départemental depuis. Au moment de lancer sa demande de RSA, elle percevait déjà 620 euros d’un premier loyer hérité de ses parents. En 2016, elle met en location un deuxième loyer qui lui rapporte 520 euros.
L’année suivante, elle met en location un troisième loyer qui lui rapporte 480 euros. Le tribunal n’avait pas connaissance de ce troisième revenu locatif et Josiane s’est bien gardée de le leur signaler. C’est le représentant du Conseil départemental qui l’a rappelé à la juge Hélène Bignon.
"Y a des locataires qui payent pas ! Eh ouais"
Josiane reconnaît les faits. "Les loyers, c’était pour payer les impôts et faire les travaux. En plus, on a un mauvais locataire qui payait mal. Vous savez, y'a des locataires qui payent pas ! Eh ouais", lâche-t-elle, provoquant un éclat de rire de la juge.
La sexagénaire explique qu’elle s’est rendue à la CAF avant de mettre ses loyers en location et qu’elle a fait "tout ce qu’ils ont dit". Elle affirme avoir transféré la gestion des loyers à son frère et que l’intégralité de l’argent sert à rembourser les droits de succession.
Si le caractère de Josiane provoque de la sympathie chez certains, ce n’est pas le cas du côté du ministère public. La procureure Carole Pantalacci rappelle que les faits sont établis et que le préjudice s’élève à 16.587,15 euros. "Elle arrête de travailler au moment où elle lance son premier loyer. Elle n’a pas d’intérêt à travailler. Ce qui m’inquiète le plus, c’est le détachement qu’elle a", souligne la parquetière.
La procureure requiert trois mois avec sursis et 2000 euros d’amende en plus de la somme à rembourser. La juge sera plus clémente en ne retenant pas l’amende.
Entre septembre 2014 et août 2017, Josiane a perçu le RSA auprès du Conseil général, devenu Conseil départemental depuis. Au moment de lancer sa demande de RSA, elle percevait déjà 620 euros d’un premier loyer hérité de ses parents. En 2016, elle met en location un deuxième loyer qui lui rapporte 520 euros.
L’année suivante, elle met en location un troisième loyer qui lui rapporte 480 euros. Le tribunal n’avait pas connaissance de ce troisième revenu locatif et Josiane s’est bien gardée de le leur signaler. C’est le représentant du Conseil départemental qui l’a rappelé à la juge Hélène Bignon.
"Y a des locataires qui payent pas ! Eh ouais"
Josiane reconnaît les faits. "Les loyers, c’était pour payer les impôts et faire les travaux. En plus, on a un mauvais locataire qui payait mal. Vous savez, y'a des locataires qui payent pas ! Eh ouais", lâche-t-elle, provoquant un éclat de rire de la juge.
La sexagénaire explique qu’elle s’est rendue à la CAF avant de mettre ses loyers en location et qu’elle a fait "tout ce qu’ils ont dit". Elle affirme avoir transféré la gestion des loyers à son frère et que l’intégralité de l’argent sert à rembourser les droits de succession.
Si le caractère de Josiane provoque de la sympathie chez certains, ce n’est pas le cas du côté du ministère public. La procureure Carole Pantalacci rappelle que les faits sont établis et que le préjudice s’élève à 16.587,15 euros. "Elle arrête de travailler au moment où elle lance son premier loyer. Elle n’a pas d’intérêt à travailler. Ce qui m’inquiète le plus, c’est le détachement qu’elle a", souligne la parquetière.
La procureure requiert trois mois avec sursis et 2000 euros d’amende en plus de la somme à rembourser. La juge sera plus clémente en ne retenant pas l’amende.