Jacqueline Grondin était très faible depuis quelques jours. Hier en début d’après-midi, à bout de force, la jeune femme a fait un malaise sous les yeux de ses proches. A 15h45, les pompiers l’ont évacués et prise en charge.
Joint par téléphone, son compagnon a confirmé la volonté de Jacqueline de retourner à l’arrière de sa camionnette blanche, et poursuivre sa grève de la faim.
« Il est inadmissible que la dénonciation de maltraitances aboutisse à un tel mépris. La grève de la faim est une décision mûrement réfléchie alors même que Jacqueline a une fille de 14 ans, cela suite à deux années de relations difficiles avec le directeur« , explique-t-il.
Le directeur reste ferme, pour lui, un licenciement est nécessaire. « Elle dérange« , assure le compagnon, « en tant qu’éducateur moi aussi, je me suis demandé quel dispositif l’Etat pouvait mettre en place pour empêche de telles choses. On voit que rien », regrette l’homme.
A 14 jours de grève de la faim d’une employée, et après la parution d’un rapport de la DRASS révélant de nombreux dysfonctionnements, les autorités publiques ne se seraient pas encore manifestées.
« C’est une association financée par des fonds publics, par les citoyens donc. La population finance la maltraitance sans le savoir », dénonce le proche.
Jaqueline Grondin est à l’hôpital, épuisée, mais dès que sa santé le lui permettra, elle risque bien de reprendre sa grève de la faim si rien n’évolue.