Ce matin du 30 octobre 2019, Brigitte est en retard. Au volant de sa Fiat, elle emprunte donc illégalement la voie cannière entre le Tampon et Saint-Pierre, pour rejoindre son poste de conseillère en assurances à Saint-Joseph.
Au même moment, Olivier, 16 ans, roule en direction du Tampon sur son scooter, lorsqu’il est percuté par la conductrice.
Témoin de la scène, un ami de l’adolescent rebrousse chemin pour lui porter secours. L’automobiliste, elle, inspecte son véhicule avant de dégainer un constat amiable – préalablement rempli par ses soins – à la jeune victime, choquée. Puis, elle le laisse à son triste sort, reprenant sa route.
Le scootériste, blessé, regagne son domicile par ses propres moyens. Il confie son traumatisme à son père, qui décide de porter plainte.
Ce jeudi, la conseillère en assurances comparaissait au tribunal de Saint-Pierre pour blessures involontaires. "Je ne roulais pas vite. Je ne l’ai pas vu", atteste-t-elle dans le prétoire, d’une voix fluette.
Le procureur Benoît Bernard reste pantois face au comportement de la prévenue. "Vous êtes une adulte. Vous venez de taper un mineur. La première chose à laquelle vous pensez, c’est de remplir le constat. Vous oubliez les humains. Il va falloir qu’elle arrête de conduire pour les autres et pour qu’elle puisse réfléchir", fustige-t-il.
La juge Sylvie Roy enfonce le clou : "Vous travaillez en plus dans les assurances. C’est incompréhensible que vous n’ayez pas appelé les secours. Le jeune garçon était complètement bouleversé", précise la magistrate.
A l’heure des plaidoiries, la partie civile, représentée par Me Guillaume Motos, a regretté l’absence d’empathie de la prévenue et a mis en exergue le traumatisme de son client ainsi que sa lourde blessure à la cheville, lui valant 50 jours d’ITT.
Du côté de la défense, la robe noire a insisté sur le fait qu’une voiture du Sdis, qui passait par là, s’est arrêtée à hauteur de l’adolescent au moment des faits. "Le garçon a dit qu’il allait bien. Que voulez-vous que ma cliente fasse de plus ?", lance-t-il au tribunal.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné la conductrice à quatre mois de prison avec sursis. Une peine inférieure aux réquisitions du parquet. Elle devra par ailleurs payer une amende de 500 euros. Son permis lui a également été retiré pour une durée de six mois.
Au même moment, Olivier, 16 ans, roule en direction du Tampon sur son scooter, lorsqu’il est percuté par la conductrice.
Témoin de la scène, un ami de l’adolescent rebrousse chemin pour lui porter secours. L’automobiliste, elle, inspecte son véhicule avant de dégainer un constat amiable – préalablement rempli par ses soins – à la jeune victime, choquée. Puis, elle le laisse à son triste sort, reprenant sa route.
Le scootériste, blessé, regagne son domicile par ses propres moyens. Il confie son traumatisme à son père, qui décide de porter plainte.
Ce jeudi, la conseillère en assurances comparaissait au tribunal de Saint-Pierre pour blessures involontaires. "Je ne roulais pas vite. Je ne l’ai pas vu", atteste-t-elle dans le prétoire, d’une voix fluette.
Le procureur Benoît Bernard reste pantois face au comportement de la prévenue. "Vous êtes une adulte. Vous venez de taper un mineur. La première chose à laquelle vous pensez, c’est de remplir le constat. Vous oubliez les humains. Il va falloir qu’elle arrête de conduire pour les autres et pour qu’elle puisse réfléchir", fustige-t-il.
La juge Sylvie Roy enfonce le clou : "Vous travaillez en plus dans les assurances. C’est incompréhensible que vous n’ayez pas appelé les secours. Le jeune garçon était complètement bouleversé", précise la magistrate.
A l’heure des plaidoiries, la partie civile, représentée par Me Guillaume Motos, a regretté l’absence d’empathie de la prévenue et a mis en exergue le traumatisme de son client ainsi que sa lourde blessure à la cheville, lui valant 50 jours d’ITT.
Du côté de la défense, la robe noire a insisté sur le fait qu’une voiture du Sdis, qui passait par là, s’est arrêtée à hauteur de l’adolescent au moment des faits. "Le garçon a dit qu’il allait bien. Que voulez-vous que ma cliente fasse de plus ?", lance-t-il au tribunal.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné la conductrice à quatre mois de prison avec sursis. Une peine inférieure aux réquisitions du parquet. Elle devra par ailleurs payer une amende de 500 euros. Son permis lui a également été retiré pour une durée de six mois.