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Elle part en bus et abandonne ses fillettes de 4 et 7 ans sur le trottoir

Le tribunal de Champ Fleuri avait à juger des faits quelque peu surprenants ce vendredi. Une femme de 36 ans devait répondre de violences sur ses enfants mais surtout de délaissement de mineur compromettant sa sécurité ou sa santé.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 17 septembre 2021 à 21H07

Le 14 septembre, vers 17h, Laetitia T. sort de chez elle pour une raison inconnue. Mère de cinq enfants, elle leur demande de rester à la maison. Ses deux filles de 4 et 7 ans n’écoutent pas et la suivent. A l’arrêt de bus, elle se rend compte que les petites sont là. Allez savoir pourquoi, au lieu de les prendre par la main et les ramener à la maison ou même de les emmener, elle les repousse, monte dans le bus et plante ses deux fillettes sous le regard médusé des témoins. 

Elle est placée en garde à vue et ses enfants lui sont retirés

Ce n’est que deux heures plus tard qu’elle rentre chez elle et se rend compte que ses filles ne sont pas là. Elle s’en inquiète et contacte la police. Elle est placée en garde à vue et ses enfants lui sont retirés. Lors de l’audience elle réfute les faits, attestant qu’elle n’est pas montée dans le bus. L’enquête montrera qu’elle a déjà fait une crise suicidaire et qu’elle était placée en foyer à l’âge de 6 ans. A la barre, elle ne cesse de clamer que ses enfants sont tout pour elle. « Ma seule famille c’est mes marmailles, c’est ma vie », insiste la mère. Pour autant l’enquête indique également que les enfants sont en manque d’hygiène. 

De plus, des traces de coups sont découverts sur les deux fillettes mais également des cicatrices. Une des petites dira que sa mère la tape avec un balai, en atteste la cicatrice qu’elle a sur le front : « Maman me frappe tout le temps, elle frappe tout le monde ». La mère se veut plus pragmatique : « Je ne fais pas de câlins, pas de bisous parce que je n’aime pas quand ils sont toujours sur moi », explique-t-elle à la présidente, ajoutant que les enfants se battent entre eux pour justifier les marques. 

« Il y a des dégâts psychologiques importants »

« Les témoins sont choqués qu’elle laisse deux petites filles sur le trottoir et qu’elle monte dans le bus ! Elle laisse ses enfants livrés à eux-mêmes. Il y a des dégâts psychologiques importants. Rien ne va à la maison, elle boit et subit des violences du ti-père », s’offusque la partie civile pour les deux petites filles. 

« C’est une scène particulièrement choquante que cette forme d’abandon », reprend la procureure. « Elle monte dans ce bus et les laisse sur le trottoir dans une insécurité physique et morale. Les enfants le disent, ils sont maltraités, ils ont des cicatrices. Les violences sont caractérisées mais il n’y a pas de délaissement en l’état. Je vous demande une requalification des faits en mise en danger. Je vous demande une peine de 1 an de prison avec sursis probatoire, des obligations de soins psychologiques et de travail, un stage de responsabilité parentale et l’obligation d’indemniser les victimes », requiert le parquet. 

« Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas Disneyland à la maison ! »

« Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas Disneyland à la maison ! Elle ne reconnaît pas les violences mais qu’avons-nous dans ce dossier ? Les témoignages des enfants uniquement, mais tous les enfants de cet âge ont les mêmes marques. Le manque d’hygiène d’accord mais ce n’est pas une infraction pénale, je n’ai pas trouvé le texte dans le code pénal. Il n’y a aucun élément pour les violences volontaires et le délaissement ne tient pas ! Elles ont suivi leur mère, elle le reconnaissent. Pour la requalification, je tombe des nues ! », plaide la défense. 

Laetitia T. est relaxée des faits de délaissement. Elle est condamnée à 1 an de prison avec sursis probatoire pour les violences avec les obligations demandées par le parquet.

 

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