Les faits se sont produits le 14 août dernier à Saint-Denis, un homme a subi de multiples blessures au couteau par sa compagne. Fabienne H., 48 ans, n’a pas supporté les réflexions de son ami qui lui reprochait d’être resté à discuter trop longtemps avec une copine. Son sang ne fait qu’un tour, elle prend un couteau de cuisine et se déchaine sur lui. Il s’en sort avec une ITT de 3 jours. « Vous lui avez massacré le visage » assène le président. La dame n’en est pas à son coup d’essai. Le 11 juin dernier, elle lui avait fracassé la tête avec un vase suite à une dispute. Les policiers avaient retrouvé une marre de sang dans le salon devant le canapé.
« Il me reproche trop de trucs » explique t-elle quand le président lui demande les raisons de ce déchaînement de violence. « Écoutez-le, ça devrait suffire pour ne plus l’entendre » répond le magistrat. La prévenue, qui ne semble pas prendre la mesure de la gravité de la situation, boit depuis l’âge de 13 ans.
« Elles sont plus faibles, donc elles n’y vont pas à main nue ! «
« Ce qui est certain, c’est qu’il y a une égalité parfaite homme/femme concernant la consommation d’alcool ! » fustige la procureur. « Elles sont plus faibles, donc elles n’y vont pas à main nue ! Elle comparaît aujourd’hui car il y a une gravité croissante de la violence, sur des parties létales de surcroit. Elle cherche à fuir ses responsabilités et comme toutes les victimes, il n’ose pas la dénoncer. Elle est dangereuse, elle va finir par le tuer ! Je demande une peine de 4 ans de prison dont 2 ans de sursis probatoire ainsi que le maintien en détention » requiert le procureure de la République.
Pour la défense, la cause est bien connue de la justice : « Une fois encore, il s’agit d’un problème d’alcool. Cela entraine une fois de plus des faits graves, même s’ils sont reconnus. Elle doit bénéficier de soins pour sortir de cette spirale dramatique. Elle boit depuis l’âge de 13 ans, elle a besoin d’aide ». Reconnue coupable, le tribunal condamne Fabienne H. à une peine de 4 ans de prison dont 1 an assorti d’un sursis probatoire. Elle devra se soumettre à une obligation de soins et écope par ailleurs d’une interdiction de contact avec la victime. Le président a également prononcé le maintien en détention.