La mouche orientale des fruits ou bactrocera dorsalis, n'en finit plus de faire des ravages dans toute la production maraîchère et fruitière de l'île. Pour lutter contre cette invasion, le Département a débloqué une aide de plus de 270 000 euros en partenariat avec l’organisme de veille référent, la FDGDON (Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles de La Réunion). Une aide qui permettra aux professionnels de se former à la lutte et d'acquérir près de 35 000 pièges pour surveiller le phénomène et limiter les populations de mouches.
Installée sur toute l’île depuis deux ans, cette mouche originaire d'Asie a colonisé en quelques mois les champs de mangue, de tomates ou d'agrumes, engendrant des pertes considérables chez beaucoup de producteurs. Selon les données de la Chambre d'agriculture, les dégâts de cette mouche sur la dernière campagne de mangue sont estimés à 30%. Un pourcentage variable puisque certaines productions ont été touchées à plus de 100%, avec des pertes économiques importantes, de l'ordre de 2,5 millions d'euros pour la totalité de la production fruitière.
La culture légumière est aussi touchée par ce fléau. Selon la chambre, la perte économique pour le secteur des légumes fruits (citrouille, courgettes ou butternuts) s'élève à plus de 5 millions d'euros, avec une perte de production qui atteint 100% pour la zone ouest concernant les cultures de citrouille.
Et les perspectives pour 2019 ne s'annoncent guère reluisantes. Dans de nombreuses plantations, les mangues précoces sont déjà touchées par cette peste et on enregistre déjà des pertes assez importantes sur le jujube. Concernant le letchi, l'arrêt des exportations vers la métropole n'est pas à exclure en fin d'année si les piqûres ou des larves de mouche orientale sont encore constatées comme l'an dernier. Le même risque pèse sur les ananas et les fruits de la passion et concernant l'exportation de mangues, aucun engagement n'a été signé à ce jour pour leur exportation.
Les services de l'État appelés à être "plus vigilants"
Pour contrer l'invasion de la mouche orientale, le Département a récemment débloqué une enveloppe de 270 000 euros destinée aux producteurs de fruits et de légumes. Une somme qui servira à financer deux actions auprès des professionnels.
La première est de faciliter l’acquisition de 35 000 pièges destinés à surveiller le phénomène, et limiter les populations de mouches. Sur ce point, près de 157 000 euros ont été dégagés des fonds propres du Conseil départemental. Près de 2 500 agriculteurs peuvent d'ores et déjà postuler pour ces aides. La seconde action portera plus sur les actions de sensibilisation à travers un encadrement de 8 techniciens. Un programme financé par le FEADER à hauteur de 111 697 euros.
Outre le déblocage de ces aides, le Département demande également aux services de l'État d'être plus vigilants sur les fruits et légumes contaminés importés sur le territoire. "Le travail se fait sur le territoire, mais aussi à l'entrée du territoire", tient à rappeler le patron du Palais de la Source, "aussi bien aux aéroports de Roland-Garros et de Pierrefonds, mais aussi au Port maritime". "L'État a son rôle à jouer dans cette lutte à l'entrée du territoire. À chaque fois que des fruits et légumes sont importés, il faut qu'ils soient automatiquement contrôlés", insiste Cyrille Melchior.
Installée sur toute l’île depuis deux ans, cette mouche originaire d'Asie a colonisé en quelques mois les champs de mangue, de tomates ou d'agrumes, engendrant des pertes considérables chez beaucoup de producteurs. Selon les données de la Chambre d'agriculture, les dégâts de cette mouche sur la dernière campagne de mangue sont estimés à 30%. Un pourcentage variable puisque certaines productions ont été touchées à plus de 100%, avec des pertes économiques importantes, de l'ordre de 2,5 millions d'euros pour la totalité de la production fruitière.
La culture légumière est aussi touchée par ce fléau. Selon la chambre, la perte économique pour le secteur des légumes fruits (citrouille, courgettes ou butternuts) s'élève à plus de 5 millions d'euros, avec une perte de production qui atteint 100% pour la zone ouest concernant les cultures de citrouille.
Et les perspectives pour 2019 ne s'annoncent guère reluisantes. Dans de nombreuses plantations, les mangues précoces sont déjà touchées par cette peste et on enregistre déjà des pertes assez importantes sur le jujube. Concernant le letchi, l'arrêt des exportations vers la métropole n'est pas à exclure en fin d'année si les piqûres ou des larves de mouche orientale sont encore constatées comme l'an dernier. Le même risque pèse sur les ananas et les fruits de la passion et concernant l'exportation de mangues, aucun engagement n'a été signé à ce jour pour leur exportation.
Les services de l'État appelés à être "plus vigilants"
Pour contrer l'invasion de la mouche orientale, le Département a récemment débloqué une enveloppe de 270 000 euros destinée aux producteurs de fruits et de légumes. Une somme qui servira à financer deux actions auprès des professionnels.
La première est de faciliter l’acquisition de 35 000 pièges destinés à surveiller le phénomène, et limiter les populations de mouches. Sur ce point, près de 157 000 euros ont été dégagés des fonds propres du Conseil départemental. Près de 2 500 agriculteurs peuvent d'ores et déjà postuler pour ces aides. La seconde action portera plus sur les actions de sensibilisation à travers un encadrement de 8 techniciens. Un programme financé par le FEADER à hauteur de 111 697 euros.
Outre le déblocage de ces aides, le Département demande également aux services de l'État d'être plus vigilants sur les fruits et légumes contaminés importés sur le territoire. "Le travail se fait sur le territoire, mais aussi à l'entrée du territoire", tient à rappeler le patron du Palais de la Source, "aussi bien aux aéroports de Roland-Garros et de Pierrefonds, mais aussi au Port maritime". "L'État a son rôle à jouer dans cette lutte à l'entrée du territoire. À chaque fois que des fruits et légumes sont importés, il faut qu'ils soient automatiquement contrôlés", insiste Cyrille Melchior.