

La Société Anonyme a été mise en place dans le cadre de la réforme de mode de gestion des aéroports régionaux, engagée depuis 1999. La loi du 20 avril 2005 définit les dispositions relatives à la création de sociétés aéroportuaires pour les 11 grands aéroports régionaux que sont Nice, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg et Montpellier et pour l'Outre-mer, la Réunion, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyanne. L'aéroport de la Réunion est le premier à devenir société aéroportuaire en Outre-mer
"C'est l'aboutissement d'une étape, point de départ vers de nouveaux horizons. Cette évolution était nécessaire, l'Outre-mer restait dans un statut-quo alors que l'Union Européenne posait des conditions au passage en société anonyme", explique le Préfet, Michel Lalande. "Cette société anonyme est l'aboutissement d'un équilibre entre la nécessaire évolution des sociétés qui font évoluer l'aéroport et la nécessité de positionnement pour affronter les investissements futurs", précise-t-il.
Un engagement fort de l'Etat
Avec la mise en place d'une nouvelle société anonyme, on pouvait craindre légitiment un désengagement de l'Etat au sein de l'aéroport Roland-Garros. Un doute "balayé" de la main par le préfet : "L'Etat investit sur le long terme, la participation de l'Etat au capitale de la société n'est pas a discuter. Thierry Mariani (secrétaire d'Etat aux Transports) a assuré dans une lettre la présence de l'Etat au sein des sociétés aéroportuaires. De plus, je vous rappelle que nous avons signé les accords de Matignon il y a moins d'un an, accords qui prévoient des investissement sur trois à quatre ans dans l'aéroport".
La société aéroportuaire est constituée de la manière suivante : 60% pour l'Etat, 25% pour la CCIR, 10% pour la Région et 5% pour la mairie de Sainte-Marie. Quant au capital, il s'élève à 148.000 euros.
Concernant la gestion, pas de changement à attendre pour le quotidien, "la réforme n'aura pas d'incidence sur les passagers", souligne Jean-Paul Noël, nouveau président du directoire de la SA Aéroport. "Le directoire devra passer par le conseil de surveillance qui autorisera le budget, le plan d'investissement. Ce dernier aura un rôle de contrôle permanent sur la gestion", précise-t-il.
Les objectifs de la SA restent les mêmes que ceux au temps de la concession exploitée par la CCIR. Dans trois ans, l'aéroport Roland-Garros devra être capable d'accueillir l'Airbus A380, ce qui passe par des travaux d'agrandissement de la piste et du taxiway de l'aéroport. "Les travaux commenceront à la fin de l'année pour être livrés fin 2013. Les études pré-opérationnelles ont déjà commencé et le calendrier d'investissement sera soumis au conseil de surveillance au mois d'octobre", conclut Jean-Paul Noël.