Recouverte de bleus de la tête aux pieds, une fillette de 4 ans en état de choc apparaît à l’hôpital Felix Guyon le 3 juillet dernier. Cinq jours d’ITT. C’est sa grand-mère, sa tante et son oncle qui l’ont emmenée.
Selon la fillette, ce sont sa mère, 30 ans, et son beau-père, 32 ans, qui l’ont frappée à coups de savates pour un vase qu’elle aurait cassé. Son « état de stress aigu » laisse peu de doute. Et son grand frère, qui vit avec sa grand-mère, confirme que sa sœur et son petit frère reçoivent souvent des coups « mais pas forts ». Lui vit chez la mère de sa maman, voisine, car elle estimait que sa fille n’était pas capable de l’élever. C’est cette grand-mère qui aurait entendu les cris de la fillette ce soir-là et qui aurait fait appel à son autre fille et ses fils pour récupérer l’enfant.
Aux questions du président du tribunal, le beau-père avoue corriger ses propres enfants à coups de savates mais pas la fille de sa compagne. Il ajoute : « j’ai eu des coups de savates et je suis pas mort ». Même discours de la maman : « on a tous eu des corrections et on n’est pas morts, comme tout marmay s’il ravage ». Sa fille aurait été pieds nus à côté du vase cassé, ce qui lui aurait fait peur… et avec la fatigue… « jai vu la bêtise en plus gros ».
Pour ces faits, la mère de famille a écopé d’une peine de 8 mois de prison avec sursis. La justice lui a également retiré son autorité parentale sur sa fille.
La fillette a été placée chez sa tante, la sœur de la prévenue.