"La CCIR est comme la Belle au bois dormant, elle est endormie. Heureusement, il y a plein de princes et de princesses qui sont là pour la réveiller. Nous voulons la remettre au cœur de l’économie de La Réunion", symbolise Myriam Boullay pour décrire la situation actuelle à la rue de Paris. La tête de liste de "Bâtissons La Réunion de demain" évoque ainsi les chefs d’entreprise qui se sont joints à elle dans cette élection. Une liste construite en un temps record qui a été déposée en préfecture mardi dernier.
Si la candidate se permet de dire cela, c’est parce qu’elle était membre de la mandature sortante. Une participation qu’elle assume pleinement. "Quand on s’engage, on va jusqu’au bout sans faire d’éclat de voix", affirme-t-elle pour justifier l'absence de vague durant le dernier mandat. Sans vouloir dénigrer l’actuelle gouvernance, elle explique les raisons de son choix.
Des appels d’offres qui passent mal
Le changement de cap de Myriam Boullay intervient en août dernier. Alors que deux appels d’offres ont été lancés par la Région et le Département pour l’équipement informatique de lycées et collèges, elle juge les conditions injustes. Le chiffre d’affaires demandé pour pouvoir concourir était tellement élevé que seules trois entreprises informatiques, sur les 196 que compte l’île, pouvaient participer.
Même si son entreprise était l’une des trois élues, elle a donc refusé de répondre à l’appel d’offres, par solidarité. En ne voyant pas la CCIR réagir, elle a prévenu tous ses concurrents de la situation. C’est à partir de là que de nombreux chefs d’entreprise se sont tournés vers elle en lui demandant de "rassembler". Elle a fini par se laisser convaincre et a constitué une liste en moins d’un mois.
Une liste multiculturelle
Myriam Boullay est la première femme à mener une liste à la CCIR. Une féminisation qui se retrouve dans sa liste où figurent plusieurs dirigeantes. Une liste également marquée par la jeunesse de nombreux chefs d’entreprise, accompagnés par plusieurs "sages" qui connaissent parfaitement l’économie réunionnaise. Enfin, les secteurs économiques représentés sont multiples (commerce, transport, agroalimentaire ou encore formation).
"Notre liste est multiculturelle. Elle est représentative de La Réunion. Avec une liste jeune, ça va séduire les chefs d’entreprise. Une confiance va être établie", assure-t-elle.
Myriam Boullay affirme également que sa liste n’est soutenue par aucun syndicat ni parti politique, cela pour tuer dans l’oeuf la rumeur selon laquelle elle est pilotée par Didier Robert. À ce sujet, les membres de la liste qui voudraient prendre un mandat politique devront quitter la CCIR. "Ce sont les chefs d’entreprises qui font l’économie de La Réunion, pas les politiques. Ils contribuent, mais c’est nous qui la faisons."
Un programme basé sur le dialogue et l’écoute
Ce qui agace le plus la candidate, c’est d’entendre les chefs d’entreprise lui demander à quoi la CCIR peut leur servir. Un constat qui lui a fait comprendre que c’est à la chambre consulaire d’aller vers les entreprises et non l’inverse. L’idée d’un Proxi bus comme celui de la Région est dans les tuyaux afin d’aller à la rencontre des ressortissants sur le terrain.
Myriam Boullay veut renforcer le dialogue entre les entreprises et la CCIR. Sa première démarche sera de leur demander, au travers d’un sondage, ce qu’ils attendent au niveau de la formation ou de l’accompagnement. Les formations doivent être adaptées aux besoins des entreprises et ne plus être proposées dans un catalogue qui ne correspond pas au marché de l’emploi.
Elle veut établir un guichet unique qui orientera les dirigeants. "Les aides aux entreprises ne sont pas ciblées, pas fichées. Le guichet unique permettra de renvoyer les chefs d’entreprises vers les bonnes personnes", explique la candidate.
Toujours dans cette démarche de proactivité, la tête de liste propose de nommer un représentant pour défendre les intérêts de l’économie réunionnaise au niveau du ministère et de l’Europe.
Établir La Réunion dans le bassin océan Indien
Si Myriam Boullay est contre le projet de la CCIR d’ouvrir un abattoir hors de La Réunion, elle n’est pas pour autant dans l’idée de fermer l’île aux autres. Bien au contraire, elle estime que le département dispose d’atouts qu’il faut valoriser auprès de nos voisins.
Pour cette raison, elle estime impérative la sauvegarde d’Air Austral. Myriam Boullay souhaite également la création d’une compagnie maritime privée qui rendra le commerce plus facile et facilitera les échanges avec les partenaires économiques.
La tête de liste veut militer pour que La Réunion devienne une zone franche globale. Cela passera par une discussion auprès des collectivités qui verront une perte de revenu liée à la fin de l’octroi de mer. Enfin, Myriam Boullay veut augmenter le nombre de zones d’activités, assurant que la CCIR dispose du foncier pour cela.
Si la candidate se permet de dire cela, c’est parce qu’elle était membre de la mandature sortante. Une participation qu’elle assume pleinement. "Quand on s’engage, on va jusqu’au bout sans faire d’éclat de voix", affirme-t-elle pour justifier l'absence de vague durant le dernier mandat. Sans vouloir dénigrer l’actuelle gouvernance, elle explique les raisons de son choix.
Des appels d’offres qui passent mal
Le changement de cap de Myriam Boullay intervient en août dernier. Alors que deux appels d’offres ont été lancés par la Région et le Département pour l’équipement informatique de lycées et collèges, elle juge les conditions injustes. Le chiffre d’affaires demandé pour pouvoir concourir était tellement élevé que seules trois entreprises informatiques, sur les 196 que compte l’île, pouvaient participer.
Même si son entreprise était l’une des trois élues, elle a donc refusé de répondre à l’appel d’offres, par solidarité. En ne voyant pas la CCIR réagir, elle a prévenu tous ses concurrents de la situation. C’est à partir de là que de nombreux chefs d’entreprise se sont tournés vers elle en lui demandant de "rassembler". Elle a fini par se laisser convaincre et a constitué une liste en moins d’un mois.
Une liste multiculturelle
Myriam Boullay est la première femme à mener une liste à la CCIR. Une féminisation qui se retrouve dans sa liste où figurent plusieurs dirigeantes. Une liste également marquée par la jeunesse de nombreux chefs d’entreprise, accompagnés par plusieurs "sages" qui connaissent parfaitement l’économie réunionnaise. Enfin, les secteurs économiques représentés sont multiples (commerce, transport, agroalimentaire ou encore formation).
"Notre liste est multiculturelle. Elle est représentative de La Réunion. Avec une liste jeune, ça va séduire les chefs d’entreprise. Une confiance va être établie", assure-t-elle.
Myriam Boullay affirme également que sa liste n’est soutenue par aucun syndicat ni parti politique, cela pour tuer dans l’oeuf la rumeur selon laquelle elle est pilotée par Didier Robert. À ce sujet, les membres de la liste qui voudraient prendre un mandat politique devront quitter la CCIR. "Ce sont les chefs d’entreprises qui font l’économie de La Réunion, pas les politiques. Ils contribuent, mais c’est nous qui la faisons."
Un programme basé sur le dialogue et l’écoute
Ce qui agace le plus la candidate, c’est d’entendre les chefs d’entreprise lui demander à quoi la CCIR peut leur servir. Un constat qui lui a fait comprendre que c’est à la chambre consulaire d’aller vers les entreprises et non l’inverse. L’idée d’un Proxi bus comme celui de la Région est dans les tuyaux afin d’aller à la rencontre des ressortissants sur le terrain.
Myriam Boullay veut renforcer le dialogue entre les entreprises et la CCIR. Sa première démarche sera de leur demander, au travers d’un sondage, ce qu’ils attendent au niveau de la formation ou de l’accompagnement. Les formations doivent être adaptées aux besoins des entreprises et ne plus être proposées dans un catalogue qui ne correspond pas au marché de l’emploi.
Elle veut établir un guichet unique qui orientera les dirigeants. "Les aides aux entreprises ne sont pas ciblées, pas fichées. Le guichet unique permettra de renvoyer les chefs d’entreprises vers les bonnes personnes", explique la candidate.
Toujours dans cette démarche de proactivité, la tête de liste propose de nommer un représentant pour défendre les intérêts de l’économie réunionnaise au niveau du ministère et de l’Europe.
Établir La Réunion dans le bassin océan Indien
Si Myriam Boullay est contre le projet de la CCIR d’ouvrir un abattoir hors de La Réunion, elle n’est pas pour autant dans l’idée de fermer l’île aux autres. Bien au contraire, elle estime que le département dispose d’atouts qu’il faut valoriser auprès de nos voisins.
Pour cette raison, elle estime impérative la sauvegarde d’Air Austral. Myriam Boullay souhaite également la création d’une compagnie maritime privée qui rendra le commerce plus facile et facilitera les échanges avec les partenaires économiques.
La tête de liste veut militer pour que La Réunion devienne une zone franche globale. Cela passera par une discussion auprès des collectivités qui verront une perte de revenu liée à la fin de l’octroi de mer. Enfin, Myriam Boullay veut augmenter le nombre de zones d’activités, assurant que la CCIR dispose du foncier pour cela.