Cinq ans que l’Effet Péi et Margouillat Kréol sont en guerre judiciaire. La première marque, créée par Magali Congy en 1999, a assigné et gagné une première fois contre la marque des frères Assenjee en 2009.
Devant le tribunal de grande instance de Saint-Denis, le juge avait donné raison à l’Effet Péi en condamnant Margouillat Kréol à l’interdiction de poursuivre la fabrication et la vente de ses produits, l’annulation de l’enregistrement de la marque et la condamnation à 30.000 euros de dommages et intérêts.
Une décision dont les frères Assenjee ont fait appel, suspendant l’exécution de leur condamnation et ramenant tout le monde au tribunal, hier, devant la cour d’appel de Saint-Denis.
Devant le juge, chacun défend son point de vue. D’un côté les responsables de la marque l’Effet Péi expliquent que Margouillat Kréol a "copié-collé" leurs modèles. Mettant en avant la confusion qui existe pour les clients, certains ramèneraient des vêtements de l’autre marque dans les magasins, explique Lionel Pelliquier, co-créateur de la marque Effet Péi, devant la Cour d’appel.
Pour l’avocat, Me Bentolila, des dirigeants de l’Effet Péi, il y a contrefaçon avec une "volonté de copier et piller le travail d’autrui" selon le Quotidien.
Du côté de Margouillat Kréol, pour l’avocate, Me Reversac, l’Effet Péi ne peut s’approprier l’image du margouillat, pointant du doigt les différences qui existent sur les logos des deux lézards des deux marques. Une différence marquée également par les noms différents des deux enseignes de ventes de vêtements.
Depuis le premier procès, la société Assenjee qui exploite la marque Margouillat Kréol s’est concentrée sur d’autres marques comme Lovenci et MK Legend, mais du côté de l’Effet Péi le préjudice est qualifié de "réel". Il demande que la société Margouillat Kréol soit de nouveau condamnée.
La décision a été mise en délibérée, réponse le 26 août prochain.