Chaque rentrée scolaire est l'occasion de remettre tout à plat dans le système éducatif. Une habitude qui se vérifiera encore plus fortement ce jeudi avec l'arrivée du ministre de l'Education nationale sur le sol réunionnais.
L'Union nationale des associations autonomes de parents d'élèves (UNAAPE) attend avec impatience l'échange que le syndicat a décroché avec le cabinet du ministre Jean-Michel Blanquer jeudi après-midi. Mais avant cette séquence réservée aux parents d'élèves, le syndicat a des messages à passer : les élus doivent ne rien cacher de la réalité locale, sous peine de manquer une belle occasion selon Jean Odel Oumana.
"Il faut que les institutions et les politiques montrent au ministre la réalité du bâti scolaire ou encore la non possibilité d'appliquer la réforme dans un délai trop court", compte pour sa part plaider Jean Odel Oumana, porte-parole du syndicat. Même imprévoyance regrettable du côté des fameux contrats aidés, retient-il. Des contrats dont l'horizon devrait plutôt épouser "le calendrier scolaire" plutôt que les six mois réglementaires avant éventuel renouvellement, milite pour sa part le parent d'élève. Ne serait-ce que pour assurer un vrai suivi et une continuité auprès des élèves, sur toute leur année.
Les maires de la Réunion n'échappent pas aux critiques. Selon son expérience des conseils de l'éducation nationale auxquels sont pourtant conviés les élus, "peu d'entre eux prennent la peine de s'y rendre" pour, a minima prendre le pouls des inquiétudes. "Gouverner c'est prévoir, la question des contrats aidés était connue depuis le mois de mai", sermonne-t-il les représentants des collectivités territoriales. "1 élu sur 10 se présente en CEN. Nous, nous sommes parent d'élèves , nous ne sommes pas payés et nous y assistons. Est-ce qu'on peut en dire autant des élus...", marque-t-il sa déception, en réponse à la mobilisation tardive des maires.
"Comment fonctionnent les autres DOM ?"
La précipitation dans laquelle les acteurs publics devront engager des milliers de contrats aidés en l'espace de quelques jours ne va pas pour rassurer non plus les parents. "Prôner la sécurité des enfants c'est une bonne chose, mais ça commence par vérifier le casier judiciaire de ces personnes recrutées et non pas uniquement pour faire le nombre...". Une vérification dont il doute au vu du temps imparti.
Le bâti scolaire quant à lui est vétuste pour certains établissements scolaires d'une part, et ne répond pas, dans un second temps, à la réforme des dédoublements des classes de CP proposée par le gouvernement.
Jean Odel Oumana propose qu'un état des lieux sérieux soit effectué par les communes, ainsi qu'une meilleure répartiton des postes d'ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) dont certaines communes seraient mieux dotées. Non pas par favoritisme selon lui, mais tout simplement parce qu'aucune communication n'existe entre collectivités pour connaître les manques dont pourrait disposer une commune par rapport à une commune voisine par exemple. "Tout se gère à la petite semaine, chaque commune dans son coin. C'est le flou artistique, contrairement aux autres territoires des DOM où ils ont préféré titulariser le personnel. Comment fonctionnent les autres DOM ? L'éducation était peut-être une priorité pour eux", ironise le représentant de l'UNAAPE, en visant les élus locaux.
Le syndicat UNAAPE est reçu ce jeudi après-midi vers 16H30 en préfecture par un conseiller du ministre.
L'Union nationale des associations autonomes de parents d'élèves (UNAAPE) attend avec impatience l'échange que le syndicat a décroché avec le cabinet du ministre Jean-Michel Blanquer jeudi après-midi. Mais avant cette séquence réservée aux parents d'élèves, le syndicat a des messages à passer : les élus doivent ne rien cacher de la réalité locale, sous peine de manquer une belle occasion selon Jean Odel Oumana.
"Il faut que les institutions et les politiques montrent au ministre la réalité du bâti scolaire ou encore la non possibilité d'appliquer la réforme dans un délai trop court", compte pour sa part plaider Jean Odel Oumana, porte-parole du syndicat. Même imprévoyance regrettable du côté des fameux contrats aidés, retient-il. Des contrats dont l'horizon devrait plutôt épouser "le calendrier scolaire" plutôt que les six mois réglementaires avant éventuel renouvellement, milite pour sa part le parent d'élève. Ne serait-ce que pour assurer un vrai suivi et une continuité auprès des élèves, sur toute leur année.
Les maires de la Réunion n'échappent pas aux critiques. Selon son expérience des conseils de l'éducation nationale auxquels sont pourtant conviés les élus, "peu d'entre eux prennent la peine de s'y rendre" pour, a minima prendre le pouls des inquiétudes. "Gouverner c'est prévoir, la question des contrats aidés était connue depuis le mois de mai", sermonne-t-il les représentants des collectivités territoriales. "1 élu sur 10 se présente en CEN. Nous, nous sommes parent d'élèves , nous ne sommes pas payés et nous y assistons. Est-ce qu'on peut en dire autant des élus...", marque-t-il sa déception, en réponse à la mobilisation tardive des maires.
"Comment fonctionnent les autres DOM ?"
La précipitation dans laquelle les acteurs publics devront engager des milliers de contrats aidés en l'espace de quelques jours ne va pas pour rassurer non plus les parents. "Prôner la sécurité des enfants c'est une bonne chose, mais ça commence par vérifier le casier judiciaire de ces personnes recrutées et non pas uniquement pour faire le nombre...". Une vérification dont il doute au vu du temps imparti.
Le bâti scolaire quant à lui est vétuste pour certains établissements scolaires d'une part, et ne répond pas, dans un second temps, à la réforme des dédoublements des classes de CP proposée par le gouvernement.
Jean Odel Oumana propose qu'un état des lieux sérieux soit effectué par les communes, ainsi qu'une meilleure répartiton des postes d'ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) dont certaines communes seraient mieux dotées. Non pas par favoritisme selon lui, mais tout simplement parce qu'aucune communication n'existe entre collectivités pour connaître les manques dont pourrait disposer une commune par rapport à une commune voisine par exemple. "Tout se gère à la petite semaine, chaque commune dans son coin. C'est le flou artistique, contrairement aux autres territoires des DOM où ils ont préféré titulariser le personnel. Comment fonctionnent les autres DOM ? L'éducation était peut-être une priorité pour eux", ironise le représentant de l'UNAAPE, en visant les élus locaux.
Le syndicat UNAAPE est reçu ce jeudi après-midi vers 16H30 en préfecture par un conseiller du ministre.