Lancée en novembre 2013 par Fleur Pellerin, actuelle secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, le label French Tech désigne, dans ce nom collectif, les acteurs de l’écosystème de startups français. Un label qui a fait des émules à La Réunion, puisque les acteurs publiques et privés du secteur souhaitent l’inscription de notre île comme « Métropole French Tech« . A la clé, faire de La Réunion un acteur incontournable de l’internet au niveau régional, national et pourquoi pas international.
« C’est un secteur hautement stratégique à tous les niveaux. L’État s’intéresse significativement à l’économique numérique« , explique le secrétaire aux affaires régionales de la préfecture, Thierry Devimeux. L’État est décidé à activer trois leviers à La Réunion, la labélisation « Métropole French Tech », la mise en place d’un programme d’accélération pour les startups ou encore l’internationalisation de l’économie numérique.
Et l’État va proposer des financements pour la French Tech. En tout 200 millions d’euros sont dédiés aux « accélérateurs » de développement des startups (au niveau national ndlr) et 15 millions d’euros pour l’attractivité internationale. « Il faut la capacité pour créer de la croissance numérique à la Réunion. Je suis intimement convaincu du potentiel local et de la nécessité d’accompagner le public sur l’émergence de la French Tech« , poursuit-il.
Pour le président de l’ARTIC (Association réunionnaise des professionnels des technologies de l’information et de la communication), Manuel Warlop, le « savoir faire » et les « idées » sont présentes à La Réunion. « Tous les ingrédients sont réunis pour réussir. Il y a une réelle volonté de l’État à investir dans les accélérateurs de startups et d’avancer avec nous sur le projet réunionnais« , explique-t-il. Selon les derniers chiffres fournis par l’ARTIC, la filière numérique réunionnaise se porte bien. Elle a réalisé plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, compte 580 entreprises et 6.300 salariés (source IPSOS 2011).
Avec le label Métropole French Tech, la Réunion veut entrer dans la cour des grands de l’économie numérique, pour ne plus seulement rayonner localement ou régionalement, mais apporter sa « patte » au niveau national et international.