La fermeture des écoles n’est pas sans conséquences pour les parents qui travaillent et n’ont pas de solutions pour faire garder leurs enfants. Si certains ont la chance de pouvoir compter sur la famille ou des amis pour dépanner, d’autres se retrouvent dans l’embarras lorsque des solutions ne sont pas proposées par la municipalité.
C’est notamment le cas d’Audrey, habitante de Saint-Paul. « Depuis le début du confinement, j’étais en télétravail, mais je vais devoir reprendre normalement prochainement », explique-t-elle. Alors que son conjoint, restaurateur, devra lui aussi se rendre sur son lieu de travail, la mère de famille s’inquiète. « J’ai contacté la mairie pour demander s’ils avaient des solutions alternatives, on m’a répondu que mon message serait transmis. J’ai relancé trois fois, mais je n’ai pas eu de réponse ».
La famille risque donc devoir débourser de l’argent pour faire garder son enfant, en centre de loisirs par exemple. Mais ce qui ennuie aussi Audrey, c’est la rupture scolaire, puisque les parents ne pourront plus faire l’école à la maison. « Ça fait un gros décrochage. Il est encore petit, il est en grande section, la fin d’année est très importante, ils commencent à écrire, à lire », exprime-t-elle, estimant la non-réouverture de trop radicale. « On est peu à vouloir renvoyer les enfants à l’école, donc ils auraient pu s’organiser ».
Stressée et agacée, elle envisage aussi de poser des congés, ou de tenter le recours au chômage partiel, qui entraîne une perte de salaire, « si vraiment il faut en arriver là ». Notons d’ailleurs que la FCPE réclame par le biais d’une pétition un « arrêt Covid ». La Fédération de parents d’élèves demande ainsi que « la prise en charge financière, sans aucune perte de salaire, soit rétablie pour tous les parents qui souhaiteront ou devront s’occuper de leurs enfants jusqu’à ce que la situation sanitaire de notre pays permette un retour à l’école serein, humain et sécurisant. »