
Vanessa Miranville, maire de la Possession, et Didier Fontaine, élu aux finances
Alors que le prochain conseil municipal se tiendra demain soir, Vanessa Miranville, entourée de son directeur de cabinet Thierry Denys et de Didier Fontaine, élu aux finances, a donné une conférence de presse ce mardi matin.
L’occasion pour la première magistrate de revenir sur le transfert de l’école privée catholique Saint-Charles de Saint-Paul vers la Possession, vivement décriée par le collectif Pour La Possession de Demain la semaine dernière. Alors que les membres du collectif ont évoqué un taux de remplissage des écoles de 90% ne justifiant pas la mise en place de cette école, pour Vanessa Miranville, ce taux n’est pas significatif. "Cela ne se mesure pas à l’échelle de la commune. Bien sûr, les écoles des hauts connaissent un taux de remplissage plus faibles, mais celles des bas connaissent des taux plutôt aux alentours de 105, 110%", avance-t-elle.
"Au total, ce sont 23 millions d’euros qui sont en train d’être investis"
Par ailleurs, le coût de 264 000 euros annuels avancé par le collectif est également démenti : "Ils ont pris le coût par enfant (550 euros) et l’ont multiplié par la capacité d’accueil maximal, alors que la commune ne paiera que pour les enfants possessionnais" souligne l'élue. La municipalité défend ensuite ce montant de 550€, soulignant qu'il est légèrement inférieur au coût d’un enfant dans le service public à la Possession et que "la convention qui sera signée respecte la loi". "A construire, une nouvelle école aurait coûté 8 millions d’euros, qu’il n’aurait pas été possible de supporter ni financièrement, ni en termes de moyens humains", soulève de plus Thierry Denys.
Vanessa Miranville avance, en outre, que le nombre d’enfants scolarisés augmentera de 1000 élèves d'ici 2020 et en profite pour passer en revue les investissements réalisés. "En 2014, 11 000 € avaient été investis, c'était juste le minimum d’entretien, il n’y avait pas de projet structurant lancé lors de notre arrivée". Ce montant est passé à 180 000€ (essentiellement des études et des travaux d’urgence) en 2015, s'élève à 2,6 millions pour 2016 et à 6,6 millions pour 2017. "Ensuite, de 2017 à 2022, on passe à 14 millions d’euros. Au total, ce sont 23 millions d’euros qui sont en train d’être investis". Sur ce montant, "les services sont en train de récupérer 4 millions de subventions, grâce à des dossiers solides qui ont été montés", précise alors le directeur de cabinet.
Pour 2016 et 2017, sont notamment prévus des travaux pour mettre en place des solutions d’ombrage, des travaux d'étanchéité, des constructions de classes supplémentaires, ainsi que la remise en état de restaurants scolaires pour lequel l'Etat octroie une aide de 543 000 euros. Par ailleurs, 2 écoles vont être construites : Cœur de Ville et Jean Jaurès. Des diagnostics amiante sont également en cours.
"Une consultation sur la carrière des lataniers pour permettre aux habitants de s'exprimer"
Toujours sur la question des écoles, madame le maire tient également à se justifier sur l’avis de la municipalité transmis au recteur concernant les TAP (temps d’activités périscolaires), avis également critiqué par les membres de Pour la Possession de Demain. Le collectif lui reprochait de porter son choix sur l’option 2 alors même que les conseils de classe s’étaient prononcés pour l’option 1. "Le résultat était de 48% contre 52%. Donc quelle que soit la solution, environ la moitié des parents seront insatisfaits", argue-t-elle.
Elle explique ici son choix par le fait que l'option 2 "permet de mieux former les animateurs", et rappelle que de nombreux nouveaux animateurs entreront en fonction, puisqu'une dizaine de personnes seulement (actuellement en contrats d'avenir) verront leur emploi pérennisé. "Nous ne pouvons pas aller au-delà. Il s'agit de contrats d'avenir sur lesquels nous avons une aide de l'Etat de 90%. Quand on pérennise, il n'y a plus d'aide". Quoi qu'il en soit, le choix final reviendra au recteur, qui devrait se prononcer début juillet.
Outre la question du scolaire, la conférence est également l’occasion pour Vanessa Miranville et son adjoint de faire le point de manière globale sur le budget. Didier Fontaine se félicite de comptes équilibrés. "Nous avons purgé le déficit de 2014. Mais malgré un excédent qui peut paraître confortable, nous restons prudents". L’élu aux finances souligne ici la baise significative des charges à caractère général et l’"optimisation des dépenses grâce à des opérations de mutualisation". "On était à -2,2 millions au compte administratif 2014, nous sommes à +1,3 million pour 2015", précise-t-il, soulignant que "la hausse des impôts ne fait pas tout, elle n’a rapporté qu’un million".
Egalement au menu de ce point presse, la consultation future des habitants sur la carrière des lataniers. Vanessa Miranville rappelle ici "ne pas avoir fait de choix définitif", avant d'arguer : "L’objectif final est d’offrir un espace naturel aux Possessionnais". La première magistrate affirme que la consultation ne sera "pas un simple pour ou contre" qui ne mobiliserait que des personnes aux avis tranchés (comme c'est le cas selon elle pour le référendum), mais avance pour conclure qu'elle aura pour avantage de permettre aux Possessionnais de s'exprimer et de donner un réel avis grâce à "des questions poussées". La démarche sera présentée de manière plus précise le 30 juin prochain.
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L’actualité de la Possession est visiblement bien agitée. Le Journal de l'Ile nous apprend en effet ce mardi que Vanessa Miranville est passée hier devant le juge d'instruction en vue d'une mise en examen, en raison d'une plainte déposée contre elle pour diffamation. A l'origine de cette plainte, l'opposant Philippe Robert et sa belle-sœur, lesquels lui reprochent des propos tenus durant la campagne des départementales de 2015.
L’occasion pour la première magistrate de revenir sur le transfert de l’école privée catholique Saint-Charles de Saint-Paul vers la Possession, vivement décriée par le collectif Pour La Possession de Demain la semaine dernière. Alors que les membres du collectif ont évoqué un taux de remplissage des écoles de 90% ne justifiant pas la mise en place de cette école, pour Vanessa Miranville, ce taux n’est pas significatif. "Cela ne se mesure pas à l’échelle de la commune. Bien sûr, les écoles des hauts connaissent un taux de remplissage plus faibles, mais celles des bas connaissent des taux plutôt aux alentours de 105, 110%", avance-t-elle.
"Au total, ce sont 23 millions d’euros qui sont en train d’être investis"
Par ailleurs, le coût de 264 000 euros annuels avancé par le collectif est également démenti : "Ils ont pris le coût par enfant (550 euros) et l’ont multiplié par la capacité d’accueil maximal, alors que la commune ne paiera que pour les enfants possessionnais" souligne l'élue. La municipalité défend ensuite ce montant de 550€, soulignant qu'il est légèrement inférieur au coût d’un enfant dans le service public à la Possession et que "la convention qui sera signée respecte la loi". "A construire, une nouvelle école aurait coûté 8 millions d’euros, qu’il n’aurait pas été possible de supporter ni financièrement, ni en termes de moyens humains", soulève de plus Thierry Denys.
Vanessa Miranville avance, en outre, que le nombre d’enfants scolarisés augmentera de 1000 élèves d'ici 2020 et en profite pour passer en revue les investissements réalisés. "En 2014, 11 000 € avaient été investis, c'était juste le minimum d’entretien, il n’y avait pas de projet structurant lancé lors de notre arrivée". Ce montant est passé à 180 000€ (essentiellement des études et des travaux d’urgence) en 2015, s'élève à 2,6 millions pour 2016 et à 6,6 millions pour 2017. "Ensuite, de 2017 à 2022, on passe à 14 millions d’euros. Au total, ce sont 23 millions d’euros qui sont en train d’être investis". Sur ce montant, "les services sont en train de récupérer 4 millions de subventions, grâce à des dossiers solides qui ont été montés", précise alors le directeur de cabinet.
Pour 2016 et 2017, sont notamment prévus des travaux pour mettre en place des solutions d’ombrage, des travaux d'étanchéité, des constructions de classes supplémentaires, ainsi que la remise en état de restaurants scolaires pour lequel l'Etat octroie une aide de 543 000 euros. Par ailleurs, 2 écoles vont être construites : Cœur de Ville et Jean Jaurès. Des diagnostics amiante sont également en cours.
"Une consultation sur la carrière des lataniers pour permettre aux habitants de s'exprimer"
Toujours sur la question des écoles, madame le maire tient également à se justifier sur l’avis de la municipalité transmis au recteur concernant les TAP (temps d’activités périscolaires), avis également critiqué par les membres de Pour la Possession de Demain. Le collectif lui reprochait de porter son choix sur l’option 2 alors même que les conseils de classe s’étaient prononcés pour l’option 1. "Le résultat était de 48% contre 52%. Donc quelle que soit la solution, environ la moitié des parents seront insatisfaits", argue-t-elle.
Elle explique ici son choix par le fait que l'option 2 "permet de mieux former les animateurs", et rappelle que de nombreux nouveaux animateurs entreront en fonction, puisqu'une dizaine de personnes seulement (actuellement en contrats d'avenir) verront leur emploi pérennisé. "Nous ne pouvons pas aller au-delà. Il s'agit de contrats d'avenir sur lesquels nous avons une aide de l'Etat de 90%. Quand on pérennise, il n'y a plus d'aide". Quoi qu'il en soit, le choix final reviendra au recteur, qui devrait se prononcer début juillet.
Outre la question du scolaire, la conférence est également l’occasion pour Vanessa Miranville et son adjoint de faire le point de manière globale sur le budget. Didier Fontaine se félicite de comptes équilibrés. "Nous avons purgé le déficit de 2014. Mais malgré un excédent qui peut paraître confortable, nous restons prudents". L’élu aux finances souligne ici la baise significative des charges à caractère général et l’"optimisation des dépenses grâce à des opérations de mutualisation". "On était à -2,2 millions au compte administratif 2014, nous sommes à +1,3 million pour 2015", précise-t-il, soulignant que "la hausse des impôts ne fait pas tout, elle n’a rapporté qu’un million".
Egalement au menu de ce point presse, la consultation future des habitants sur la carrière des lataniers. Vanessa Miranville rappelle ici "ne pas avoir fait de choix définitif", avant d'arguer : "L’objectif final est d’offrir un espace naturel aux Possessionnais". La première magistrate affirme que la consultation ne sera "pas un simple pour ou contre" qui ne mobiliserait que des personnes aux avis tranchés (comme c'est le cas selon elle pour le référendum), mais avance pour conclure qu'elle aura pour avantage de permettre aux Possessionnais de s'exprimer et de donner un réel avis grâce à "des questions poussées". La démarche sera présentée de manière plus précise le 30 juin prochain.
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L’actualité de la Possession est visiblement bien agitée. Le Journal de l'Ile nous apprend en effet ce mardi que Vanessa Miranville est passée hier devant le juge d'instruction en vue d'une mise en examen, en raison d'une plainte déposée contre elle pour diffamation. A l'origine de cette plainte, l'opposant Philippe Robert et sa belle-sœur, lesquels lui reprochent des propos tenus durant la campagne des départementales de 2015.